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Cette fois, Bavois n’a pas d’excuse
©Sigfredo Haro / La Côte

Cette fois, Bavois n’a pas d’excuse

28 août 2017 | Edition N°2068

Football – Promotion League – Les hommes de Bekim Uka se sont inclinés 3-1 face au Stade Nyonnais, samedi à Colovray. Les ingrédients n’étaient pas réunis pour prétendre à mieux, cette fois-ci, du côté bavoisan.

Bavois subit la loi de Stade Nyonnais à Colovray. ©Sigfredo Haro / La Côte

Bavois subit la loi de Stade Nyonnais à Colovray.

Karim Chentouf a-t-il bénéficié d’énormément de réussite pour transformer le coup-franc (2-1, 30e) qui a donné l’avantage au Stade Nyonnais ? Vrai, celui-ci ayant rebondi sur le mur avant de prendre Robin Enrico à contre-pied. Une faute de main oubliée par l’arbitre est-elle venue entacher l’action qui a mené au 3-1 (85e, score final)? C’est bien probable. Et pourtant, cette fois, Bavois ne peut pas se cacher derrière des excuses. Si le sort ne semble toujours pas s’être totalement réconcilié avec le FCB, le dernier rempart bavoisan n’oubliera pas qu’il a, par deux fois, été sauvé par ses montants. Non, samedi à Colovray, la troupe de Bekim Uka n’a simplement pas mis tous les ingrédients nécessaires pour réellement éprouver des regrets au moment de quitter le terrain, si ce n’est, peut-être, ceux de n’avoir pas osé bousculer davantage des Nyonnais qui seront sans doute bien plus impressionnants d’ici un mois.

 

Produire du jeu

 

«On n’est pas parvenus à apporter le cuir proprement dans la zone dangereuse, pestait Adrian Alvarez, auteur de la seule réussite des Nord-Vaudois d’un joli enchaînement (égalisation à 1-1, 26e). On a joué trop de longues balles, alors que la première mi-temps nous a prouvé qu’il y avait de la place pour s’ouvrir des espaces en accélérant au sol.» Cela montre aussi que, lorsque l’équipe évolue dans ce registre-là, ce qui risque forcément de se reproduire, Bavois peut manquer d’un homme capable de faire la différence au milieu. Au printemps dernier, cet élément-là se nommait Yanis Lahiouel, aujourd’hui à Yverdon Sport. Pour l’heure, Aziz Demiri occupe le poste de no 10, et il fait parfaitement son travail. Sauf que, si le jeune homme excelle dans la création du jeu, il lui arrive d’être encore un tout petit peu moins à l’aise au moment de l’avant-dernier geste. «Mais, même si ça n’a pas été parfait, on n’a jamais arrêté d’essayer de produire de jeu. C’est l’état d’esprit qu’il faut continuer à avoir pour la suite. C’est comme ça que la roue va tourner», lâchait encore l’ailier droit.

Une roue que lui-même aurait pu faire basculer en propulsant au fond un ballon qui lui est arrivé sur le pied à cinq mètres de la cage nyonnaise, alors que le score était de 2-1. Sauf que son envoi s’est envolé au-dessus du cadre, au même titre qu’une partie de la confiance de l’équipe. «La confiance, c’est le mot, et elle nous manque, souligne Alvarez. Devant, on peut avoir tendance à vouloir réussir notre action individuelle, quitte à en oublier le partenaire démarqué à côté. On veut changer ça avec la venue de United Zurich.» Malgré autant de défaites, Bavois vient de -presque se mettre à la hauteur, tour à tour, des deux cadors du championnat (Kriens et Nyon). Un pari de loin pas gagné il y a une année, lors de son arrivée en Promotion League.

 

Stade Nyonnais – Bavois 3-1 (2-1)

Buts : 18e Chentouf 1-0 ; 26e Alvarez 1-1 ; 30e Chentouf 2-1 ; 85e Lambin 3-1.

Stade Nyonnais : Barroca ; Moreno, Camara, Hebib, Bryand ; Gaillard, Fargues (80e Lambin), Dessarzin (66e Bunjaku), Zambrella ; Chentouf, Besnard (76e Pont). Entraîneur : Oscar Londono.

Bavois : Enrico ; Kurtic, Le Neün (88e Bentayeb), Bühler, Zeneli ; Beynié, Demiri (59e Khelifi), Bovay (77e Yildiz); Alvarez, Pimenta, Gauthier. Entraîneur : Bekim Uka.

Notes : Stade de Colovray, 280 spectateurs. Arbitrage d’Alessandro Dudic, qui avertit Fargues (51e, jeu dur), Beynié (65e, jeu dur), Besnard (76e, antisportivité), Zeneli (85e, réclamations).

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Florian Vaney