Champagne a maîtrisé, logiquement, un Champvent qui n’y arrive plus (0-1), samedi au Battoir. À chacun sa bataille pour la fin de la saison.
Noms d’oiseaux qui fusent, savates qui traînent, supporters qui s’en mêlent et l’ambulance qui débarque, ce Champvent-Champagne, duel au contentieux historique, fut, samedi au Battoir, la quintessence du derby, pas toujours joli joli, mais un match qui a emmené au-delà des simples considérations technico-tactiques.
Champagne pas encore à la fête
Malgré tout et au milieu de tout ça, du foot. Et entre deux équipes qui n’ont de loin pas les mêmes objectifs, c’est le mieux loti, Champagne, 2e au coup d’envoi, qui dicte le tempo, et qui, ô surprise, décide de laisser le ballon à son adversaire, mal en point au niveau des points, Champvent, à deux longueurs de la barre avant la partie.
Arnaud Golay, capitaine de Champagne, expliquait cette attitude des siens après la rencontre: «Après un début de printemps compliqué, on est encore convalescents. Donc oui, on avait sciemment décidé de laisser le ballon à Champvent.»
Tactique volontaire donc, que les locaux n’ont pas su exploiter. Le Chanvannais Valentin Ciafalone s’accordait d’ailleurs sur ce point après la fin des débats: «Notre problème, c’est marquer. Et c’est la responsabilité de tout le groupe. On défend bien en équipe, mais scorer, ça reste un tabou. Pour ne rien arranger, on perd Rui Fernandes (ndlr: évacué par ambulance, à la suite d’une blessure à un tibia sans contact) et Michael Zippo (ndlr: claquage). Il va falloir serrer les rangs.»
Donc, lorsque Norman Peyretti a ouvert le score (77e), Champvent n’a simplement pas eu les armes pour y répondre. Et ce en dépit d’une tête de son gardien Andrea Guarino, monté aux avant-postes à la 104e minute, sauvée sur la ligne par les Champagnoux. Mais au-delà de ça, peu ou prou d’occasions pour Champvent.
Après le coup de sifflet final et lorsque les esprits étaient encore chauds, Arnaud Golay insistait: «Après la mi-temps, on a décidé d’accélérer, car il y avait de la place. On a mérité notre victoire.»
Champvent et Champagne, une rivalité qui ne date pas d’hier, et qui ne s’arrêtera pas demain. Pour peu que les deux équipes évoluent encore dans la même ligue la saison prochaine.