Chamard se rêve en mini Central Park
19 novembre 2013Les communes concernées dévoilent leur vision de ce futur secteur de l’agglomération yverdonnoise. Un projet ambitieux qui nécessitera du doigté avec les commerçants.
Un «Parc Central», habile mélange de commerces, de verdure et d’habitations. Voilà, en substance, la vision commune du futur secteur Chamard-Châtelard, partagée par les syndics des communes de Montagny-près-Yverdon, d’Yverdon-les-Bains, de Grandson et de Valeyres-sous-Montagny.
Un projet d’envergure, fruit des réflexions menées dans le cadre de l’agglomération yverdonnoise, que les représentants desdites communes ont présenté, hier matin à Montagny-près- Yverdon. La principale volonté de ces derniers étant d’utiliser, notamment, la bande de quelque 100 mètres de largeur qui relie la plaine de l’Orbe au lac de Neuchâtel. Une zone qui, pour rappel, devait initialement être exploitée dans le cadre du projet de canal Rhin-Rhône.
«Ce dernier ayant été abandonné, les communes concernées ont donc décidé de développer cet espace autour d’un projet fédérateur», a expliqué François Kuonen, l’urbaniste-conseil mandaté par la Commune de Montagny-près-Yverdon.
Un concept commun qui s’articule donc autour de la création d’un «Parc Central», en référence au Central Park new-yorkais, d’environ 10 hectares. Une immense bande de verdure sur laquelle, ici et là, des bâtiments publics, comme une école, par exemple, pourraient voir le jour. Mais ce projet prévoit également de redéfinir la zone commerciale, afin de libérer de l’espace tant pour de l’habitation, mais également pour permettre de mettre à disposition des surfaces à vocation artisanale et à destination du secteur tertiaire.
«L’objectif est d’harmoniser la zone commerciale en la concentrant dans un même secteur. Et ceci sans faire disparaître les commerces de Chamard, mais plutôt en faisant en sorte qu’ils soient complémentaires avec ceux que l’on peut trouver au centre d’Yverdon et non pas en concurrence. Par exemple, on sait que les commerces, type brico- loisirs ou ceux d’ameublement, ont besoin de surfaces utiles qu’il n’est pas possible d’offrir au coeur d’une ville», a expliqué François Kuonen.
Convaincre les commerces
Toute la difficulté consistera alors à convaincre les grandes enseignes de l’utilité d’un tel changement stratégique et, l’heure venue, de leur fournir des mesures provisoires durant les travaux de déménagement.
Mais ceci est encore de la musique d’avenir, puisque la prochaine grande étape, pour ce qui n’est pour l’heure qu’une vision urbanistique, sera d’initier la phase de planification, afin de traduire ce concept dans un plan directeur localisé. Ce dernier devra permettre de définir les éléments fondamentaux du développement souhaité en tenant compte des objectifs territoriaux du Canton, des Communes et du projet d’agglomération.
A noter encore qu’afin de dynamiser et de concrétiser le processus de développement, la Municipalité de Montagny-près- Yverdon souhaite également, et conjointement à l’élaboration du plan directeur localisé, réviser le plan partiel d’affectation En Chamard-Les Creux.