Champvent à l’unanimité moins une voix

Le conseiller d’Etat Philippe Leuba a fini sa tournée du canton par une visite à Champvent hier! Il a pu y constater qu’Essert et Villars avaient accepté la fusion avec leur grande soeur. Champvent a d’ailleurs frôlé l’unanimité. Un seul citoyen n’était pas d’accord!

Olivier Poncet, syndic de Champvent, a accueilli Philippe Leuba avec le sourire, mais sans oublier de lancer une pique au Conseil d’Etat concernant l’aménagement du territoire. Le conseiller d’Etat l’a accueillie avec suprise, mais avec bonne humeur!

«Et on peut savoir qui c’est?» Le secret des urnes étant inviolable, le citoyen (ou la citoyenne) de Champvent ayant refusé la fusion ne peut pas réagir à la blague lancée par l’assemblée, hier en fin d’après-midi! Peut-être se dévoilera-t-il dans les jours à venir, fier de son coup, peut-être son nom transparaît-il déjà autour des tables de la «Croix fédérale», le fameux restaurant de la famille Daburon, peut-être même s’en vante-t-il! En tous les cas, le fameux votant anonyme a fait parler de lui dimanche, même dans les autres communes de la région devant également se décider quant à la fusion.

Si Essert-sous-Champvent et Villars-sous-Champvent ont accepté à une très large majorité de fusionner avec leur grande soeur, Champvent aurait pu accepter à l’unanimité, si ce fameux votant n’avait pas décidé d’aller à contre-courant… 180 oui, un non!

Cela n’a pas empêché les citoyens des trois communes, devenues une seule, de festoyer à la Grande salle, laquelle accueillait d’ailleurs la… Fête du vin! Philippe Leuba n’aura malheureusement pas eu le temps de goûter aux spécialités locales, lui qui a dû effectuer un véritable marathon dimanche, et pas un marathon des terroirs… Après Servion, Oron et Donneloye, le conseiller d’Etat a en effet terminé son tour du Canton par Champvent, avant de retourner sur Lausanne! Accompagné de l’inévitable «Monsieur Fusion», Laurent Curchod, Philippe Leuba a donc salué la naissance de quatre nouvelles communes hier, dont les fusions seront concrétisées le 1er janvier 2012.

Le Canton voit donc son nombre de communes passer de 339 à 326. Vive les fusions! Et tant pis pour le votant mystérieux…

Donneloye et Prahins acceptent également la fusion à une très large majorité

«Un pour cent de moins que lors de la dernière fois, on régresse!» Jean-François Deriaz, syndic de Donneloye, compte l’humour parmi ses nombreuses qualités et, lorsque l’ambiance est à la fête comme hier à Donneloye, la bonne humeur se propage très rapidement! Si Donneloye a en effet accepté la fusion avec Prahins avec 90% des suffrages exprimés, Jean-François Deriaz se rappelle que la précédente fusion (avec Mézery et Gossens) avait été acceptée à 91%. Pas de quoi crier à la démobilisation pourtant, Donneloye et Prahins fusionneront bien et la nouvelle commune naîtra dans les faits le 1er janvier 2012, quatre ans jour pour jour après la précédente fusion entre Donneloye, Mézery et Gossens. Albert Frey, syndic de Prahins, a lui souhaité adresser deux mots à ses citoyens à l’heure de la cérémonie officielle: «Félicitations et remerciements.» Prahins et Donneloye feront ménage en commun, dès 2012, avec une population d’environ 730 habitants!