Lauréat du Briscar du meilleur acteur, récompensant le joueur le plus brillant de la saison dernière, Axel Poncet, emblématique capitaine chanvannais, revient sur son histoire avec le club du Battoir.
A seulement 26 ans, Axel Poncet a déjà vécu nombre d’expériences footballistiques, mais aussi et surtout humaines, avec le FC Champvent. Formé au sein du Mouvement juniors Orbe et région (MJOR), le demi offensif porte pour la dixième année le maillot bleu et blanc dans la catégorie actifs. «Champvent, c’est mon club de cœur, affirme-t-il. Depuis tout petit, je vais voir les matches avec mon père; j’ai toujours été attaché à ce club. Après avoir joué toutes mes classes juniors au sein du MJOR, c’est tout naturellement que j’ai rejoint le club en actifs, il y a dix ans.»
Mis à part six mois «d’infidélité», selon ses dires, passés dans le contingent de la «deux» d’Yverdon Sport, Axel Poncet fait déjà partie des meubles, au Battoir. Un attachement dû à l’esprit qui règne au sein du club, selon lui. «Champvent, c’est une famille. Plusieurs des gars peuvent le dire: une fois qu’on y goûte, on ne peut plus repartir! On n’a pas d’argent, contrairement à différentes formations du championnat, mais on mise tout sur l’état d’esprit et la cohésion de groupe.»
«La plus belle année de ma carrière»
Même si neuf mois et un premier tour de championnat de 2e ligue se sont écoulés depuis, lorsqu’on reparle de la promotion à Axel Poncet, c’est avec des étoiles dans les yeux qu’il se replonge dans ses souvenirs. «C’était une expérience incroyable. Vivre cela avec ses potes, son petit frère, les supporters qui nous suivaient partout en nombre… C’est la plus belle année footballistique de ma carrière de footballeur des talus!»
Si la phase de championnat avait globalement été maîtrisée, les Chanvannais avaient transpiré jusqu’au bout pour remonter au meilleur échelon vaudois, directement après leur relégation. Les cinq équipes promues en 2e ligue avaient en effet toutes terminé avec 6 points lors des finales.
Un duo d’entraîneurs gagnant
Arrivé au Battoir après la relégation d’il y a deux saisons, Marco Malgioglio, qui s’est lié à Albino Bencivenga pour former un duo bien connu du Nord vaudois, a repris tardivement une équipe qui s’est reconstruite par la force de ses plus fidèles éléments.
«Marco et Albi, c’est un duo qui se complète très bien, témoigne Axel Poncet. Après la relégation il y a deux saisons, il a vite fallu se remettre dedans et chercher des joueurs. On n’avait plus d’entraîneur, donc nous, les joueurs, avons réalisé ce travail de recrutement. Marco est arrivé un peu sur le tard au niveau de la préparation. En récupérant une équipe qui venait de couler, il a su mettre ses idées en place. On pouvait compter sur un groupe avec un niveau qui était au-dessus de la 3e ligue, mais il a amené cette grinta qu’il nous fallait pour éviter qu’on se repose sur nos lauriers.»
Tout peut arriver cette saison
Au contraire du groupe 2, où les relégués semblent presque déjà connus, le groupe 1 de 2e ligue se distingue par son homogénéité. Celle-ci se traduit par un classement hyperserré, et met les Chanvannais dans une situation où tout peut leur arriver.
À neuf matches de la fin de la saison, Champvent se trouve à 7 points du podium, mais dispose de la même longueur d’avance sur la dernière place. «On avait coulé avec 31 points, je pense que ce n’est jamais arrivé avec 14 équipes, explique Axel Poncet. C’est donc revanchards que l’on a abordé ce championnat. On savait à quoi s’attendre. Pour la plupart, cela fait 7-8 ans qu’on évolue dans cette équipe et qu’on connaît la 2e ligue. On a plutôt bien commencé, mais le groupe est tellement serré. Tout le monde peut battre tout le monde. Je suis néanmoins persuadé qu’on va effectuer une bonne suite de saison.»