Champvent, maître du temps
15 octobre 2024 | Texte: Sacha Clément | Photo: ChampiEdition N°3809
Les Chanvannais ont mieux su maîtriser les temps forts du match, samedi face à un FC Grandson-Tuileries qui peut s’en vouloir d’être parti en retard (2-1).
Dans le sport et le football en particulier, il est communément accepté que ce sont les petits détails qui font la différence, voire les grandes victoires. L’axiome est parfois poussé à d’autres acabits, y compris celui qu’un match se décide sur la gestion du temps.
Deux jeunes joueurs, des deux côtés du ballon, ont vu la chose sous deux angles temporels différents. «On effectué une entame de match catastrophique, on était absents pendant vingt minutes. On n’est heureusement menés que 1-0, cela aurait pu être pire. Et même chose juste après la mi-temps. C’est inexplicable ces temps faibles, mais ils nous coûtent trois points ce soir. Après, on a eu nos moments de domination, mais on n’a pas su concrétiser, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes», expliquait sereinement Thomas Alderisio, qui vit une première saison en 2e ligue avec le FC Grandson-Tuileries, après avoir fait ses classes de juniors à Yverdon.
Une passe décisive du mauvais pied
De l’autre côté du ballon et de l’horloge, une vision plus positive de la gestion du temps, le verre à moitié plein, et c’est le jeune Théo Scheidegger (photo), de Champvent, qui explique posément sa vision de la rencontre: «On a réalisé un début de match solide, on a marqué très vite, et nous avons su le faire lorsque Grandson était mal en point et pendant nos temps forts. Bien sûr, les Bocans ont poussé et auraient pu égaliser, mais notre gardien Andrea fait un gros arrêt à 1-0, tant mieux pour nous.»
Entre-temps, le match fut équilibré, plutôt avare en occasions de but, et engoncé au milieu de terrain, sur une pelouse rendue compliquée par une météo capricieuse.
Théo Scheidegger a également su faire la différence à la 51e minute, sur son côté droit, il malmenait une défense grandsonnoise qui, vocalement, voulait le pousser sur son mauvais pied, le droit. «Effectivement, il s’agit d’un de mes points faibles, sur lequel je dois travailler. Là, réussir une passe décisive du pied droit, pour un but qui finalement nous donne les trois points de la victoire, ça fait du bien, et je suis content pour le groupe, qui vit très bien à Champvent.» Oui, le foot, ce sont ces petits détails qui font la différence.