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Chavornay se dote enfin d’un passage à niveau

10 février 2012

Il a fallu attendre… 119 ans, mais le passage sur les rails à la rue de l’Industrie est enfin sécurisé! L’investissement total se monte à 450 000 francs et évitera les nombreux accidents qui sont survenus au cours des dernières années à ce croisement.

Il a fallu attendre... 119 ans, mais le passage sur les rails à la rue de l’Industrie est enfin sécurisé! L’investissement total se monte à 450 000 francs et évitera les nombreux accidents qui sont survenus au cours des dernières années à ce croisement.

Les accidents survenus ces dernières années, en parallèle de l’extension de la zone industrielle entre Chavornay et Orbe, ont poussé les autorités de Chavornay, mais aussi Travys et le géant de la logistique PESA, à trouver une solution pour sécuriser le carrefour de la rue de l’Industrie. Devant la recrudescence du trafic annoncée de plus ces prochains mois, notamment par l’agrandissement des installations de PESA, les différentes parties concernées se sont donc mises autour d’une table pour discuter de la faisabilité d’un projet de passage à niveau.

Devant l’urgence de la situation, et moins d’une année après la prise de décision, les travaux sont donc officiellement terminés et l’Orbe-Chavornay peut désormais circuler sans crainte de percuter un camion qui n’aurait pas entendu son fameux sifflement. Daniel Reymond, directeur de Travys, a d’ailleurs prévenu le syndic de Chavornay Christian Kunze de possibles «grognes» à venir, mais avec un certain sourire: «Il risque d’y avoir quelques plaintes de gens qui étaient habitués au sifflement, qui constituait pour eux un repère dans la journée!» Le tout dit, bien évidemment, sur le ton de la plaisanterie. Il faut dire que tant les autorités de Chavornay que Travys, qui gère désormais l’Orbe-Chavornay, ou les sociétés installées dans la zone industrielle, sont heureuses de l’investissement réalisé. Certes, les automobilistes doivent désormais s’arrêter au passage à niveau, mais les accidents étaient trop nombreux pour que la situation perdure.

Un coût de 450 000 francs

Si, comme l’a souligné Daniel Reymond, aucun drame d’importance n’a été déploré, même si un chef de manoeuvre des CFF a été grièvement blessé en octobre 2010, la décision a été prise de sécuriser complètement le passage. Cette solution était la plus coûteuse, mais aussi la plus raisonnable. Il en coûtera, au total, 450 000 francs, une somme répartie entre Chavornay, Travys et PESA. Le passage à niveau concerne en effet ces trois entités, puisque le carrefour comprend trois routes, dont une avec un statut privé et deux voies de chemin de fer dont une voie de raccordement privé (appartenant à PESA). Sans compter qu’à cela s’ajoute encore le trafic des poids lourds et les piétons de la place de la Gare…

Temps d’attente de dix minutes au maximum

Selon Travys, la pose de ce passage à niveau «résout un problème vieux de trente ans» (plusieurs projets avaient été envisagés, sans qu’aucun n’aboutisse jamais), mais Daniel Reymond a précisé que cette installation intervenait quelques mois avant… le 120e anniversaire de ce tracé! Désormais, donc, les barrières s’abaissent environ une minute avant le passage de chaque train, de manière à assurer une sécurité parfaite. Un temps d’attente insupportable pour les nombreux travailleurs? Daniel Reymond se veut rassurant: «Certes, l’automobiliste a la sensation d’attendre pour rien, lorsqu’il ne voit pas le train arriver, mais je peux assurer que le temps d’attente sera au maximum de dix minutes par heure, durant les heures de pointe, c’est-à-dire lorsque nos trains passent le plus souvent.»

Cette installation n’est pourtant pas définitive, puisque Chavornay, PESA, Travys, associés cette fois à l’Etat de Vaud, réflechissent toujours à la création d’un nouveau raccordement de la ligne Orbe-Chavornay en gare de Chavornay. «L’investissement actuel ne serait toutefois pas perdu car la voie continuera à être exploitée pour desservir l’entreprise PESA», assure Travys. Aujourd’hui, l’heure est plutôt aux réjouissances, même s’il est possible qu’un automobiliste perde une minute en allant ou en revenant du travail.

Timothée Guillemin