Logo

La Cheyroise veut fédérer la gauche et les femmes

6 mars 2018 | Edition N°2199

Canton de Fribourg – La conseillère nationale Valérie Piller Carrard sera la candidate de la gauche lors du second tour de l’élection complémentaire au Conseil d’Etat, le 25 mars.

Arrivée en deuxième position, juste derrière le PLR Didier Castella, la socialiste Valérie Piller Carrard se présentera au second tour de l’élection complémentaire fribourgeoise, qui aura lieu le 25 mars, pour succéder à la conseillère d’Etat Marie Garnier (Les Verts), démissionnaire (lire La Région Nord vaudois d’hier).

Les membres du Parti socialiste attendaient la candidate au Café des Arcades, au centre-ville de Fribourg, dimanche. © Charly Rappo/La Liberté

Valérie Piller Carrard, comment s’est déroulée la journée de dimanche?

C’était intense. Avec mon comité de campagne, on s’est retrouvés en ville de Fribourg dans l’attente des résultats. On savait que les quatre candidats des partis politiques officiels obtiendraient plus ou moins les mêmes scores (ndlr: la Cheyroise a obtenu 21 286 voix). Cependant, je me sentais relativement sereine.

Quels sont vos objectifs pour le second tour des élections?

Mon but principal est de conserver le siège à gauche, mais aussi de maintenir une représentativité féminine au sein du Gouvernement (ndlr: l’Exécutif cantonal compte une autre femme avec sa camarade de parti Anne-Claude Demierre).

Quelle stratégie allez-vous mettre en place pour ce second tour? 

Avec mon comité, nous allons préparer une nouvelle campagne. Les débats seront plus axés sur mes priorités politiques.

N’avez-vous pas le sentiment d’avoir brisé l’alliance de gauche avec votre candidature, car le parti écologiste présentait également une candidate (ndlr: Sylvie Bonvin-Sansonnens)?

Non, je suis convaincue qu’il faut se réunir et se rassembler. Nous sommes parfois en concurrence avec nos alliés naturels, mais nous défendons les mêmes valeurs auprès des électeurs fribourgeois.

Le PDC a annoncé qu’il soutiendrait le candidat PLR Didier Castella (ndlr: il a récolté 23 642 suffrages). Cela vous inquiète-t-il?

C’est dommage. Mais je tiens à rappeler que lors du premier tour, une partie de l’électorat PDC a soutenu les candidatures féminines.

Escomptez-vous obtenir des voix du PDC?

En tant que présidente de Pro Familia Suisse – l’association faîtière des organisations familiales – j’ai démontré mes compétences dans le domaine de la famille et partage ainsi certaines valeurs avec le PDC.

Que répondez-vous à Didier Castella qui considère que vous êtes «une candidate de l’opposition»? 

Je ne sais pas qui est le plus dans l’opposition, puisque ce siège devrait revenir à la gauche, et qui plus est à une femme. Dans la représentation gouvernementale actuelle, nous avons toujours su faire avancer le canton avec trois sièges à gauche et quatre sièges à droite, afin de maintenir l’équilibre.

C’est-à-dire?

Avec mes positions, je ne suis pas une candidate de l’extrême gauche et je ne suis pas dogmatique. Au contraire, j’ai prouvé tout au long de mon parcours politique que j’étais capable de travailler avec des sensibilités politiques différentes et avec pragmatisme.

Valérie Beauverd