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Christophe Perrier-Cornet : «Je veux deux équipes en Ligue nationale»

27 mars 2014

Tennis – Le nouveau président du TC Yverdon a du travail plein les mains, notamment pour assurer l’avenir des équipes d’interclubs après de nombreux départs.

Christophe Perrier-Cornet souhaite rapprocher les membres du TC Yverdon, tout en améliorant l’élite.

Christophe Perrier-Cornet souhaite rapprocher les membres du TC Yverdon, tout en améliorant l’élite.

Élu il y a deux semaines à la tête du Tennis-Club Yverdon avec tout un nouveau comité, Christophe Perrier- Cornet est à la tâche, en pleine phase de transition. C’est qu’il y a du travail à quelques jours du début de la saison estivale et à guère plus d’un mois des interclubs. Cet Yverdonnois de 37 ans doit également parer au plus pressé pour composer une équipe digne de la LNC, alors que de nombreux joueurs ont quitté le club. Rencontre.

La Région : Possédez-vous un lien de parenté avec les Perrier à la tête du Centre sportif de Montagny ?

Christophe Perrier-Cornet : Non, aucun. J’ai grandi à Grenoble et suis arrivé en Suisse, à Yverdon, en 2010.

 

Quelle philosophie souhaitez- vous instituer au sein du TC Yverdon ?

J’aimerais recréer de l’interaction entre les membres, quelque chose qui s’était perdu, par des animations, des repas et des apéros. Aujourd’hui, la situation me paraît trop cloisonnée, les gens ne se voient pas, et c’est un problème. Il faut qu’ils se connaissent ! Ce sont des passionnés, qui viennent souvent au club depuis longtemps, mais il n’y a pas assez de partage à mon sens. On va aussi mettre sur pied des tournois intergénérationnels, améliorer la communication, en donnant plus de nouvelles, afficher des photos de ce qui se passe. Enfin, je souhaite valoriser nos équipes d’interclubs, le fer de lance du club.

 

 Tendez-vous alors vers un visage plutôt populaire ou souhaitez-vous privilégier le sport d’élite ?

Il y a à la fois une vie de famille au sein du club à entretenir et une vitrine à développer. On souhaite garder la même structure pour l’école de tennis, avec beaucoup de jeunes compétiteurs en devenir, tout en développant l’élite, en travaillant de façon plus rapprochée avec Swiss Tennis. D’ici deux à trois ans, je souhaite que le TCY ait deux équipes de Ligue nationale, une chez les hommes, que l’on doit maintenir, et une chez les dames. Pour cela, il faudra trouver quelques sponsors, de nouveaux moyens de financement.

 

Justement, après l’élection de la dernière assemblée générale, où deux comités se présentaient (lire La Région du lundi 17 mars), une dizaine de bons joueurs ont annoncé leur départ. Combien d’équipes d’interclubs hommes allez-vous pouvoir présenter en mai ?

L’objectif est de conserver les trois équipes (LNC, 1re et 2e ligue) malgré ces départs. Pour la Ligue nationale, on compte toujours sur Cassio Schwab et Angel Sulleiro. On essaie de convaincre deux excellents joueurs de nous rejoindre, ce qui nécessitera un budget. Une liste à laquelle on ajoutera un ou deux bons juniors et des joueurs des autres équipes qui feront l’ascenseur quand nécessaire. Mais à un mois des interclubs, c’est chaud ! Heureusement, l’équipe est dans un groupe relativement à portée cette année, mais il va falloir bien manoeuvrer tactiquement pour se maintenir. Quant à l’équipe de 1re ligue du capitaine Mario Diaz, elle conserve la même ossature que l’an passé. Enfin, on intégrera des juniors à l’équipe reléguée en 2e ligue. Elle servira de laboratoire, sans aucune pression.

 

En fin d’année dernière, Tiffany Boissenot, capitaine des dames de 1re ligue, craignait aussi la disparition de son équipe. Qu’en est-il ?

On a trouvé du monde pour compenser les deux départs. Lyne Dessimoz revient au club et est rejointe par Aurore Rérat (réd : également membre du comité). La jeune Emma Cuagnier pourra également donner un coup de main. Je pense que l’équipe est ainsi plus forte encore que l’an passé. L’ambition est donc de viser la promotion. Les filles se sont bien préparées en s’entraînant ensemble cet hiver, sous la houlette de Serge Meylan. Je souhaite que toutes les forces en présence soient consacrées à l’objectif de cette saison et, avec les jeunes qui arrivent, on pourra envisager de recréer une deuxième équipe l’année prochaine.

 

Des joueurs locaux du calibre de Jessy Kalambay et Luna Milovanovic pourront-ils bénéficier de conditions avantageuses pour s’entraîner au club, un point qui avait divisé le comité précédent ?

Ce sont des dossiers compliqués, mais je suis prêt à reconsidérer ces cas-là si les concernés jouent le jeu. Il faut que les conditions soient transparentes et que le club ait une contrepartie, comme la participation aux interclubs et à des exhibitions, ce qui n’est pas grand-chose. Tout le monde, ici, aime venir voir jouer les talents du club.

 

Les professeurs de tennis craignaient de perdre leur poste si l’autre comité candidat avait été élu. Avez-vous été motivés à vous présenter afin d’assurer à l’équipe en place de pouvoir continuer ?

La réflexion ne tenait pas qu’à ça. L’équipe en place fonctionne et, oui, on désirait continuer avec, sans la remettre en question chaque année. Cela n’est pas immuable pour autant. Si des gens ne sont pas en phase avec nos idées, il faudra prendre des décisions. Sur un plan personnel, j’avais déjà fait partie du comité il y a deux saisons et j’ai pu ainsi me rendre compte des choses que je voulais développer. Je ne serais alors pas revenu au comité pour un autre poste que celui de président. Présidente sortante, Stéfanie Brun-Poggi a évoqué deux courants opposés au sein du club… Je pense qu’il s’agit plutôt d’incompréhensions entre différentes catégories de nos membres, qui, à mon avis, peuvent tout à fait cohabiter.

 

Votre comité est composé de personnes arrivées récemment au TCY. N’est-ce pas un inconvénient ?

C’est un gros avantage ! Je voulais une équipe neuve, ce qui nous permet d’avoir une vision externe, nouvelle et sans parti pris. Attention, le comité est tout de même composé de certaines personnes qui ont de l’expérience, et ce sont tous des joueurs de tennis.

Manuel Gremion