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La cigogne a déposé un petit corbeau
©Michel Duperrex

La cigogne a déposé un petit corbeau

3 janvier 2018 | Edition N°2155

Yverdon-les-Bains – Le premier né de l’année est une Chavornaysanne. La jeune Lijana est née le 1er janvier, à 5h56, aux Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (EHNV). Rencontre avec son papa.

Lijana Jahja n’est pas la première Romande de l’année, la palme ayant été décernée conjointement à Nora et à Arsema, nées à 0h06. Mais elle est certainement la plus jeune à avoir tiré la langue à un photographe. ©Michel Duperrex

Lijana Jahja n’est pas la première Romande de l’année, la palme ayant été décernée conjointement à Nora et à Arsema, nées à 0h06. Mais elle est certainement la plus jeune à avoir tiré la langue à un photographe.

Alors que la plupart des Nord-Vaudois attendaient le retentissement des douze coups de minuit pour célébrer dignement le passage à l’an 2018, Avni et Shpresa Jahja, eux, s’apprêtaient à entendre un autre son : les cris de leur premier bébé, Lijana. La petite fille a débarqué, tout naturellement, le 1er janvier à 5h56. En effet, c’est sans péridurale, sans césarienne et sans complication que la Nord-Vaudoise de 2,93 kg et 48,5 cm a pointé le bout de son petit nez. «On n’aurait jamais pensé que ça se passerait comme ça, car tout est allé comme sur des roulettes, lance Avni, l’heureux papa, le sourire aux lèvres. Du moins, moi, je n’ai rien senti !»

Venu une première fois à 21h à l’Hôpital d’Yverdon-les-Bains pour faire constater les premières contractions, le couple, d’origine albanaise, a pu retourner à la maison et passer le Réveillon en toute intimité. Ce n’est qu’aux alentours de 3h du matin que les deux Chavornaysans sont retournés aux EHNV. Et là, le travail a été très rapide, puisqu’en l’espace d’environ 2h30, la famille Jahja s’était agrandie. «Avec ma femme, on voulait mettre au monde notre bébé dans la baignoire, explique Avni. Mais quand on a demandé à pouvoir y accéder, c’était déjà trop tard. On n’avait plus le temps, Lijana était en train d’arriver.» Avec un tel accouchement, Anne-Lise Paroz, médecin cheffe du service d’obstétrique des EHNV, de garde le week-end dernier, n’a pas eu besoin d’intervenir. La petite famille a, d’ailleurs, pu rentrer le jour même dans son cocon. «L’année 2018 a commencé dans le plus pur des bonheurs, avec la venue de notre petit ange», conclut Avni.

 

Un service d’obstétrique opérationnel 24h/24

 

Anne-Lise Paroz. ©Michel Duperrex

Anne-Lise Paroz.

Les EHNV ont enregistré 1019 naissances en 2017. Un chiffre dans la norme, mais en dessous de celui de 2016 qui, lui, avoisinait les 1100 nouveaux-nés. Pour que les accouchements se passent le mieux possible, pas moins de soixante personnes se relaient jour et nuit, durant toute l’année. «Durant le week-end du Réveillon, par exemple, notre service tourne avec au minimum quatre ou cinq sages-femmes, un assistant et un chef de clinique, ainsi qu’un médecin chef de garde, précise Anne-Lise Paroz (en photo). Et ceci sans compter les anesthésistes et les pédiatres. Il y a toujours une équipe sur place pour les urgences et pour pratiquer une opération, si besoin.» Si un hôpital permet une surveillance permanente et des interventions immédiates, il est, en revanche, moins flexible qu’une maison de naissance, quant aux méthodes et positions d’accouchement.

Car il existe des contraintes médicales à prendre en compte, comme l’explique la médecin cheffe : «Par exemple, il est strictement obligatoire de poser une voie veineuse sur une parturiente (ndlr : une femme qui accouche). Et lorsque celle-ci demande une péridurale, chose qui n’est pas possible d’obtenir en maison de naissance, la mère perd une partie de sa mobilité au niveau des jambes et, donc, certaines positions, comme se mettre debout, sur un tabouret ou dans l’eau, deviennent impossibles.» D’après Anne-Lise Paroz, les EHNV ne tiennent, toutefois, pas à imposer le lit aux étriers. «On essaie de se diversifier. Nous avons, notamment, une salle zen, avec un lit spécial, un tabouret maya, une baignoire, des lumières tamisées, de la musique relaxante et des huiles essentielles. De plus, des sages-femmes sont, ou vont être, formées à l’acupuncture, à l’hypnose et à l’aromathérapie.»

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Christelle Maillard