La parcelle de l’ancienne station-service Agip accueillera vingt logements en PPE, répartis dans deux immeubles.
La parcelle de l’ancienne station-service Agip de la rue de Clendy, en friche depuis une vingtaine d’années, sera bientôt occupée par deux immeubles de qualité, abritant chacun dix logements. De nombreux projets ont été mis à l’enquête dans le passé et, pour des raisons diverses, ils ont capoté. Celui développé par Promo Holding, une société propriété de la famille Félicité (Gérofinance Dunand), est en phase de construction.
Les appartements, commercialisés par la filiale yverdonnoise de Barnes, sont tous vendus. Du studio à 255 000 francs au 4,5 pièces à près de 900 000 francs. Ces logements, d’une surface de 32 à 133 m2 en fonction de leur typologie, ont tous trouvé preneur, alors que leur construction ne fait que débuter.
Et dans le contexte actuel du marché immobilier, cela n’a rien d’étonnant, même si ce quartier n’est pas le plus prestigieux de la ville. La mise à disposition des logements est agendée pour la fin de l’été 2022.
Selon Philippe Lattes, représentant du maître de l’ouvrage – Promo Holding est propriétaire de cette parcelle de 2207m2 –, le projet prévoit seize places de stationnement, soit moins d’une par logement, ainsi que des places pour vélos à l’intérieur et à l’extérieur.
Les places pour voitures seront aménagées sous l’assiette des bâtiments, en rez-de-chaussée, et à l’extérieur, en conformité avec le plan de quartier. «Le projet privilégie la mobilité douce et l’usage des transports publics en raison de sa proximité avec le centre-ville», explique le représentant du maître de l’ouvrage.
En ce qui concerne les aménagements extérieurs, trois arbres ont été abattus et sept d’essences indigènes seront plantés entre et autour des deux immeubles. Outre ces arbres, une aire de verdure constituée de plantes vivaces et d’arbustes indigènes, ainsi que du gazon fleuri favoriseront l’intégration des nouvelles constructions. Hors des terrasses des appartements du rez-de-chaussée, la zone de verdure sera commune à tous les habitants des immeubles.
Dans un contexte persistant de taux bas, les rares objets mis en vente, qu’il s’agisse de maisons individuelles, mitoyennes ou d’appartements en propriété par étage (PPE), trouvent rapidement preneur. La demande, après le fléchissement enregistré en 2015, n’a cessé de se renforcer. Dans ce contexte, les prix sont poussés vers des hauts historiques. Mais aucun expert ne craint pour autant l’apparition d’un phénomène de bulle immobilière.
Dans une étude consacrée à l’évolution des prix durant le deuxième semestre de l’année, ImmoScout24, site spécialisé dans les transactions immobilières, relève qu’en ce qui concerne les appartements en copropriété, la hausse en moyenne nationale se situe à 4,7% depuis le début de l’année, confirmant une tendance qui s’est amplifiée depuis le semi-confinement de l’an dernier.
Pour le seul mois de juin, le prix moyen des maisons individuelles a progressé de 1,4% et celui des appartements en PPE de 1%.
A l’heure où les banques, dont les marges se sont extraordinairement réduites ces dernières années, ont introduit de nouvelles règles et limites, avec des intérêts négatifs dès 100 000 francs pour certains instituts, la pression sur le marché immobilier va s’accentuer. Car, à l’instar des fondations de prévoyance et autres fonds d’investissement, dans un tel contexte financier, l’immobilier constitue le seul refuge.
C’est dire que le rêve de propriété – 60% des habitants sont des locataires – s’éloigne toujours plus pour ceux qui y aspirent.