Logo
Comme un air de déjà-vu
Mateusz Legowski (à dr.) et Yverdon Sport n’ont à nouveau pas réussi à vaincre Sion, samedi à domicile, malgré une bonne première mi-temps.

Comme un air de déjà-vu

12 mai 2025 | Textes: Lucas Panchaud | Photo: MEDIAFAB
Edition N°3941

Yverdon Sport n’a pas réussi à conserver son avantage face à Sion, samedi, au Stade municipal, et a concédé un nul décevant (1-1).

Sion est décidément un adversaire qui ne convient pas à Yverdon Sport. Les Sédunois l’ont encore prouvé samedi, en ramenant un point de leur déplacement au Stade municipal, après avoir pourtant couru derrière le score plus d’une heure durant  (1-1).

Cette nouvelle unité récoltée par Yverdon n’a de satisfaisant que l’entame de match que les protégés de Paolo Tramezzani ont réalisée pour l’obtenir. Car, comme face à Saint-Gall quatre jours plus tôt, les supporters yverdonnois ont vu, pour ce deuxième match du Relegation group, un YS à deux visages.

Le bal Tasar

Le premier a été celui de Varol Tasar. L’allemand semblait être revenu à son tout meilleur niveau, celui qui était le sien lors de son arrivée dans le Nord vaudois en 2023, quand il enchaînait les performances de haut vol et, surtout, les buts. Dans un début de match dominé par les Verts, l’ailier a démontré que les démons qui l’avaient poursuivi depuis son retour de blessure ne constituaient plus qu’un lointain souvenir: accélérations, dribbles et une frappe enroulée de toute beauté pour ouvrir le score au quart d’heure de jeu, Tasar a mené la danse.

Bien évidemment, cette première demi-heure, certainement l’une des plus abouties sous l’ère Tramezzani, est à mettre au crédit de l’ensemble du collectif de la Cité thermale. Mais c’est  une réalité, Yverdon Sport n’est jamais aussi fort que lorsqu’à la somme de ses individualités, s’ajoute le talent d’un joueur de la trempe de son numéro 27.

De mal en pis

Alors, lorsque, à quelques secondes de la mi-temps et sous le regard inquiet du banc yverdonnois, l’homme en forme du moment est resté au sol en se tenant le genou gauche le long de la ligne de touche, à la suite d’un effort défensif qui n’était peut-être pas vital, le «muni» a craint le pire. Et ses doutes étaient fondés, puisque Mauro Rodrigues a fait son entrée en lieu et place du buteur du jour, qui aurait pu demeurer le seul, si la défense yverdonnoise avait fait preuve d’un peu plus d’agressivité avant que Théo Bouchlarhem ne finisse par tromper Paul Bernardoni d’une demi-volée qui, elle, ne devait rien à personne, à un petit quart d’heure de la fin.

Aussi frustrant que cela puisse être, les coéquipiers de Moussa Baradji devront se contenter de ce partage de l’enjeu qui n’arrange réellement que les Sédunois. Et, surtout, ils auront la lourde tâche de faire oublier l’absence de leur talisman, au moment d’aller affronter GC, mercredi, puis Winterthour, samedi, dans des duels à quitte ou double.


«Se reprendre, et vite»

Marley Aké apparaissait logiquement insatisfait à l’heure de l’analyse, évoquant notamment la seconde mi-temps timorée des siens. «Bien évidemment que c’est frustrant, mais maintenant il faut se reprendre, et vite, pour se concentrer sur les matches à venir contre nos concurrents, qui vont en plus être très rapprochés glissait l’attaquant français. On a montré de belles choses, mais on a voulu conserver le score plus que marquer, et cela nous a fait défaut en fin de match.»