Coupes budgétaires: quid du système de santé sainte-crix?

Le Réseau Santé du Balcon du Jura s’inquiète aussi des coupes budgétaires annoncées.

Les récentes annonces du Canton de Vaud concernant les coupes budgétaires dans la santé (lire notre édition de mardi) concernent aussi le Réseau Santé Balcon du Jura. Même si, «contrairement aux deux autres Pôles Santé, le RSBJ a été plus faiblement touché par les mesures d’économie prises par le Conseil d’état», explique son directeur Alain Périat.

En effet, ce sont 170 000 francs qui ont été retirés des prestations d’intérêt général reçues. Un montant qui concerne le soutien à la formation médicale postgraduée, l’enseignement au lit du malade pour des étudiantes en médecine de troisième année ainsi que l’implémentation du dossier électronique du patient (DEP).

Alain Périat relève aussi que le RSBJ a une certaine solidité au niveau de son fonctionnement global et a su assurer un équilibrage régulier de ses comptes ces dix dernières années.

Situation problématique

«Le contexte actuel des hôpitaux en Suisse pose un problème important, car les tarifs de rémunération pour les prestations ambulatoires et stationnaires ne couvrent pas correctement les charges et les investissements. Donc, depuis plus de dix ans, on assiste à un appauvrissement des structures hospitalières», contextualise Alain Périat. Néanmoins, «la coupe budgétaire décidée par l’État à notre encontre va fragiliser le système de santé que nous avons construit au cours de ces dix dernières années à la satisfaction de l’ensemble de la population du Balcon du Jura et des partenaires de la Santé du Nord vaudois.» Bien que relevant que «toute fragilisation de notre réseau se répercutera forcément sur la population avec une diminution de l’accès aux soins», le RSBJ souhaite «garder un dialogue et un partenariat fort avec le Département de la santé et de l’action sociale dans ce contexte de crise, afin de faire comprendre le bien-fondé de pouvoir se faire soigner dans la proximité».

Le PS en colère

De son côté, le Parti socialiste de Sainte-Croix et environs s’est indigné en début de semaine déjà, disant avoir appris la nouvelle «avec consternation»: «Menacer notre hôpital, ce n’est pas seulement injuste. C’est irresponsable. C’est aller à contresens de l’évolution des besoins de la population. C’est nier les enseignements de la crise sanitaire que nous venons de traverser.»

Notons encore qu’Alain Périat relève que le réseau santé comprend d’autres structures, à savoir un EMS, un centre d’accueil de jour, des appartements protégés, «pour lesquels nous ne connaissons pas, à ce stade, les mesures qui pourraient être prises en termes d’économie».