Quatre as des boules ont transmis leurs conseils avisés le week-end passé, Entre Thièle et Mujon. Parmi eux, Marco Foyot, légende de la discipline, et Dylan Rocher, multiple champion du monde.
Le boulodrome d’Yverdon a déroulé durant le week-end le tapis rouge à Dylan Rocher, Stéphane Robineau, Zvonko Radnic et Jean-Marc Foyot, le temps d’un stage coorganisé par la pétanque yverdonnoise et l’Académie Marco Foyot. Ces noms ne sont probablement pas familiers aux non-initiés, et pourtant ces quatre-là sont des véritables références dans le monde de la pétanque.
«Marco (ndlr: surnom de Jean-Marc Foyot dans le milieu) est une légende de ce sport, c’est un peu notre Johnny Hallyday à nous», assure François Gerber, président de la pétanque du Verney, à Puidoux, sous l’impulsion de qui ont pu voir le jour ces journées d’ateliers Entre Thièle et Mujon.
Copains comme cochonnets
Fruit d’une amitié de plus de deux décennies entre l’ancien président du club de pétanque d’Yvonand et «La Légende», comme l’appellent ses pairs, ce rassemblement de passionnés a été l’occasion pour chacun de se rappeler aux bons souvenirs de leurs rencontres et de leurs nombreuses aventures communes autour du cochonnet.
«Nous sommes amis avec François depuis plus de 25 ans maintenant. Il avait pris part aux stages que je proposais à l’époque dans la région de Montpellier. Nous avons sympathisé et, comme il est plutôt maladroit, il a dû revenir à un deuxième, puis un troisième et un quatrième stage, relate, sourire aux lèvres, Jean-Marc Foyot. Depuis, il a quand même un peu progressé!»
Sa notoriété et son statut dans la discipline, Jean-Marc Foyot les a acquis au cours d’une carrière à la longévité impressionnante. «Cela fait plus d’un demi-siècle que je joue, dont de nombreuses années au top niveau. À l’heure actuelle, je suis bien évidemment toujours un passionné et j’ai encore l’ambition de remporter quelques tournois, mais je me suis davantage orienté vers la transmission, et cela me plaît énormément», explique celui qui officie en tant qu’entraîneur au sein du club de la Boule Aixoise, où militent de nombreux talents en devenir.
Génération enchantée
Le Valentinois était accompagné dans la Cité thermale d’autres grands noms des boules ferrées, à commencer par Dylan Rocher, qui affiche un palmarès long comme le bras. Multiple champion du monde, d’Europe et de France, «L’Albatros» fait, lui, à 33 ans, partie d’une nouvelle génération de joueurs inspirés en grande partie par ses illustres prédécesseurs.
«Malgré mon âge, cela fait quand même presque vingt ans que je suis sur le circuit au plus haut niveau. J’ai commencé de bonne heure, et j’ai eu la chance de remporter à peu près tous les titres possibles. Cela me permet de voyager, de par mon statut d’ambassadeur de ce sport», détaille celui qui est très actif dans la sphère médiatique et sur les réseaux sociaux afin de donner de la visibilité à ce qui est, à ses yeux, son premier amour. «J’ai toujours baigné là-dedans, car mon père était déjà champion du monde de son temps. J’ai passé un nombre incalculable de week-ends à l’accompagner dans les compétitions, où j’ai petit à petit commencé à jouer, à connaître les grands tournois et l’adrénaline d’affronter des joueurs célèbres», explique le Drômois.
Sa passion dévorante, Dylan Rocher compte bien en faire son cheval de bataille pour un petit bout de temps: «Ce qui fait un grand joueur, c’est avant tout sa régularité. C’est facile d’être au top de sa forme sur une ou deux saisons, mais là où cela devient extrêmement difficile, c’est de continuer à exceller pendant plusieurs dizaines d’années. C’est ce qui me motive au quotidien, l’envie de gagner autant de titres que possible.»
De la découverte au perfectionnement
Au total, 42 novices et joueurs plus confirmés ont pu bénéficier des recommandations des quatre champions des boules ferrées, démonstrations à l’appui.
Mises sur pied avec le soutien de de la Ville d’Yverdon et du club de pétanque yverdonnois, ces journées se voulaient avant tout être des moments de partage, d’échange et de convivialité, bien qu’elles aient comme but premier pour les participants de progresser dans leur sport favori.
«On travaille beaucoup dans le placement au sein du cercle, la façon de tenir les boules. Le choix des boules également, entre choisir une plus lourde ou une plus légère en fonction de si l’on tire ou si l’on pointe, la gestuelle, on couvre vraiment tous les fondamentaux», explique Jean-Marc Foyot.
Durant trois jours, les amateurs de pétanque auront eu le droit d’assister et parfois de prendre part à plusieurs matches exhibitions entre champions, à différentes évaluations personnelles et à un grand nombre d’ateliers spécifiques, en fonction de leur niveau. Le tout couronné par une démonstration de la part des invités, où chacun a pu mesurer le chemin qu’il lui restait encore à parcourir pour atteindre le firmament.