Orbe – Patrick Calvetti reprendra le restaurant situé à la place du Marché dès le mois d’avril. Son fils, Leudy, quittera les fourneaux du Palace de Gstaad pour le rejoindre en cuisine.
La saucisse aux choux, le papet vaudois et les frites maison seront toujours à la carte du restaurant La Croix d’Or, situé à la place du Marché d’Orbe. Mais Catherine Grivet cédera sa toque de cuisinière à Patrick et Leudy Calvetti, dès le 1er avril. «Nous sommes très contents d’avoir trouvé des gens qui garderont la même ambiance», commente Daniel Grivet, actuel tenancier du lieu.
Après quatre ans de recherches, le couple urbigène a trouvé son successeur par hasard. Et c’est en 2014, en lisant un article de journal sur l’expropriation du restaurant fondé, à Renens, par la famille Calvetti, que les tenanciers l’ont déniché. «Nous cherchions une personne qui garde le nom et le style de cuisine. Sinon, cela aurait été un crève-coeur pour nous», poursuit Daniel Grivet, qui a transformé, il y a quatorze ans, la pinte de l’époque en un restaurant. Il a alors immédiatement contacté Patrick Calvetti. Mais étant en plein déménagement à La Sarraz, puis victime d’un grave problème de santé, ce dernier n’a pas toute de suite accepté l’offre. C’est en septembre dernier que le projet est revenu sur la table.
Un passé de gastronomie
Chez les Calvetti, la cuisine c’est une passion depuis trois générations. Et Patrick Calvetti n’en est pas à son coup d’essai. Après avoir travaillé dans de prestigieux restaurants et palaces en Suisse et à l’étranger, le chef n’a pas eu peur de se lancer dans ce défi. Il a également réussi à convaincre sa femme, Mirian, de s’occuper du service, ainsi que son fils de 26 ans, Leudy, actuellement cuisinier au Palace de Gstaad. Au total, trois de ses fils sur quatre sont dans le domaine de la restauration.
Mais seul Leudy sera employé à Orbe. Travailler en famille, ne serait-ce pas source de conflit ? «Non, c’est un plus !, répond Patrick Calvetti. Je pense que sera une chance pour mon fils de gagner en expérience. Mais je suis strict et il le sait.»
Pour réussir la transition, ce dernier mise sur la prudence et ses 50 ans d’expérience. La cuisine restera traditionnelle et le menu du jour sera au même tarif. Il ajoutera des mets aux saveurs des Caraïbes, où il a vécu durant 25 ans, au fur et à mesure. Et, si les clients sont intéressés, quelques notes de gastronomie. «Je ne pense pas qu’un restaurant gastronomique marcherait à Orbe. Je laisse les autres le faire», explique-t-il. Côté décoration, aucune modification n’est prévue, hormis une nouvelle terrasse. L’ouverture est prévue le 5 avril.