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Danilo Wyss: «Aller me battre à la Vuelta ne me ferait pas peur!»

4 novembre 2009

L’Urbigène vient de terminer sa deuxième saison dans l’élite avec BMC, y remportant sa première victoire au Canada. Objectif classiques et pourquoi pas un grand tour.

Danilo Wyss.

Danilo Wyss.

Avec un succès au Tour de Beauce, le classement aux points remporté et une troisième place lors de la même épreuve canadienne, Danilo Wyss a décroché sa première victoire lors de sa deuxième saison. Résultat des courses, il a prolongé son aventure avec le team américano-suisse BMC jusqu’en 2011. Coup d’oeil sur la saison écoulée et sur celle à venir.

La Région: Malgré votre succès au Canada, vous avez obtenu moins de places dans les dix meilleurs cette saison. De quoi être déçu?

Danilo Wyss: Il est vrai que dans l’ensemble, j’espérais un peu mieux, vu les résultats de 2008. Mais j’ai aussi dû bosser pour Markus Zberg en début de saison. Même si lui nous a bien aidés, Martin Kohler et moi, avec son expérience. J’ai surtout pu faire quelques grosses courses en plus, comme Paris-Roubaix et Paris-Tours, avec de gros coups d’accélérateur, et des courses de bordures en Belgique. De quoi emmagasiner beaucoup d’expérience.

Parmi les trois néo-pros de votre volée, vous êtes d’ailleurs le seul à avoir prolongé pour deux saisons (réd: Martin Kohler a signé pour un an et Steve Bovay n’a pas été reconduit).

Et j’ai pris cela pour une belle marque de confiance! Mon rôle sera toujours de progresser, en travaillant pour les leaders. Et en sprint, j’aurai toujours ma chance.

Il a souvent semblé que vous n’étiez souvent pas arrivé dans les meilleures conditions dans le final.

Avec une équipe jeune, on a parfois manqué d’expérience pour préparer les sprints. C’est toujours difficile de bien se positionner. On devra mieux s’organiser. Mais ce sera aussi plus facile avec un Hincapie dans l’équipe, par exemple. Pour ma part, je dois encore progresser en force.

Avec le recul, que pensez-vous de ne pas avoir été invités avec BMC sur le Tour de Suisse?

Je ne suis pas rancunier, j’aurai l’occasion de le refaire. Et finalement, cela m’a permis d’aller gagner au Tour de Beauce! Même si c’était assez scandaleux que BMC ne soit pas retenu.

Le Tour de Romandie ne s’est par contre pas très bien déroulé pour vous, cette fois.

Effectivement, ce n’était pas aussi bien que j’espérais. Il me manquait des jours de compétition en avril, ce qui était notamment dû à des invitations sur des courses que l’équipe n’a pas obtenues.

Que retenez-vous de cette deuxième année au sein du peloton au plus haut niveau?

J’ai vu que j’ai ma place chez les pros, que je ne suis pas à la traîne. Ce qui est très motivant. J’ai aussi beaucoup profité de la présence de Markus Zberg et, comme j’en discutais avec mon entraîneur, j’ai également réussi, lors d’une grosse série de courses en fin de saison, à ne pas me cramer. Preuve des progrès.

Vous connaissez déjà votre programme de l’an prochain?

Je vais commencer sur des classiques, dans un rôle de coéquipier. Le but est donc d’être en forme en début de saison. Car sur toutes les courses, les objectifs seront désormais de gagner avec l’équipe. BMC aura aussi de bonnes chances de rouler sur des grands tours. Et si je dois par exemple aller me battre à la Vuelta, ça ne me fait pas peur!

Manuel Gremion