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Dans la tête de nos amis les chiens

3 juin 2013

Le vétérinaire Olivier Glardon publie le «Manuel de savoir-vivre cynologique». Un ouvrage, plein d’humour, pour tous les amoureux des chiens, mais pas seulement.

Olivier Glardon et son labrador.

Que vous soyez «pro-chiens», «anti-chiens», propriétaire de chien(s) ou cynophobe, le «Manuel de savoir-vivre cynologique» a été écrit pour vous. Petite perle d’humour, vous y trouverez tout ce qu’il faut savoir pour suivre une conversation, voire la pimenter à votre convenance. Entretien avec l’auteur, le Dr Olivier Glardon, vétérinaire.

La Région: Est-ce que ce sont des cas réels qui vous ont poussé à écrire ce manuel de savoir-vivre? Parlez-nous de vos motivations.

Olivier Glardon: Oui, ce sont des situations vécues, qui m’ont été soufflées par des clients, mais aussi par des vétérinaires, des collègues, mais je l’ai mis sous une forme plus romancée. Bien évidemment, sur une carrière de trente ans, on arrive à trouver des cas spéciaux pour chaque maladie.

Au fil des pages, vous parlez au nom du chien, comme si vous étiez dans sa tête, pensez-vous qu’ils ont des sentiments, qu’ils pensent vraiment ce que vous écrivez?

Certainement qu’ils n’ont pas ces mêmes propos, car leur manière de s’exprimer est différente de la nôtre, mais sans aucun doute ils interprètent ce qui les entoure à leur manière. Ils ont une barrière émotionnelle différente mais qui a peut-être moins d’a priori. Je pense que les ressentiments à long terme, la vengeance, le calcul n’existent pas du tout chez les chiens. Qu’ils se souviennent de mauvaises expériences, c’est certain, mais ils ne sont pas calculateurs.

Vous mordillez les producteurs de nourriture sèche à plusieurs reprises dans votre ouvrage, tout en continuant à conseiller ce mode d’alimentation, avez-vous réellement une dent contre eux?

Non pas du tout. Je pense qu’on a résolu pas mal de choses avec ces croquettes. On a commencé dans les années 80 avec cette forme d’alimentation, où là on avait une nourriture médicalement et scientifiquement équilibrée, mais on a passé sur un produit de marketing, avec les pour et les contre que ça implique, en délaissant l’avantage du chien au profit de celui qui produit la nourriture. C’est ce que je regrette.

Dans les rubriques «bonnes manières et savoir-vivre», pour exercer avec autant de dextérité l’humour caustique, auriez-vous des origines anglaises?

(Eclat de rire) Non, mais j’écris très tard la nuit, ce qui me permet probablement d’être désinhibé !

Sur l’ensemble des chapitres du livre, quelques-uns sont soulignés «jocker», marquant ainsi les polémiques actuelles, cependant vous ne donnez jamais votre avis. Pourquoi ?

Souvent dans le «jocker» il n’y a pas de réponse à donner, parce que chacun doit trouver sa propre réponse. Je me suis contenté de fournir des arguments positifs et négatifs, en laissant à chacun la liberté de se faire sa propre opinion.

Il paraît que vous préparez un autre ouvrage, tirant un parallèle avec celui-ci, mais concernant les chats. Est-ce vrai?

L’idée est d’en faire un deuxième comme celui-ci, mais où le propriétaire du chien se rend chez une personne qui n’a pas de chien, donc dans la situation inverse, puis d’en écrire un troisième sur les chats.

Pensez-vous que c’est plus un livre à offrir aux non-propriétaires de chien plutôt qu’un guide de référence pour les cynophiles?

Non, c’est un livre pour les propriétaires de chiens, même s’il est traité avec humour; c’est peut-être même un livre à lire avant d’acheter un chien.

Et comment peut-on se procurer ce petit florilège de bons mots?

J’ai tenté l’autoédition, c’est un défi que je me suis lancé. On peut donc le commander en ligne ou alors le commander en librairie, mais il faudra insister un peu. Et il y a des exemplaires au Cabinet vétérinaire des Jordils à Yverdon-les-Bains.

 

Pour commander ce livre en ligne: www.thebookedition.com => search Olivier Glardon.

Meritxell Bader