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Dans le grand bain de Kazan

3 août 2015

Plongeon – A 19 ans, Guillaume Dutoit a participé à ses premiers Mondiaux élite, en Russie. L’enfant de Vuarrens en ressort grandi.

Guillaume Dutoit, heureux de ses résultats, au Tatarstan. DR

Guillaume Dutoit, heureux de ses résultats, au Tatarstan.

Guillaume Dutoit est un plongueur heureux. A 19 ans, le talent de Vuarrens a vécu, à Kazan, ses premiers Mondiaux avec les meilleurs spécialistes du monde. «Et j’ai prouvé que j’ai ma place parmi eux», se réjouit-il, car il a terminé, à chaque épreuve, en milieu de classement.

23e sur 40 à 1 mètre, malgré un saut manqué, 25e sur 61 à 3 mètres et 10e sur 13 en synchro mixte, Guillaume Dutoit a obtenu des résultats dont il est ravi. «A mes premières compétition élite, je n’avais pas bien maîtrisé mon stress. Cette fois, ça s’est très bien passé», se réjouissait-il à chaud, hier, joint juste après l’épreuve synchronisée.

Au Tatarstan, il a découvert un nouveau monde, très différent de ce qu’il avait connu, par exemple, lors de Mondiaux juniors. «Car le niveau y est extrême, avec des champions du monde, olympiques… Là, on reprend au bas de l’échelle.» Pas tant que ça, finalement, vu qu’il s’est classé à mi-tableau. Il est même passé pas loin de la demi-finale à 3 mètres. Il lui fallait être parmi les 18 meilleurs, avec une vingtaine de point de plus, une performance qu’il estime tout à fait dans ses cordes. Un tel résultat lui aurait, d’ailleurs, ouvert les portes des Jeux de Rio.

Avec 61 concurrents en lice à 3 mètres, l’attente entre chaque plongeon (45 minutes) était très longue, inhabituelle. Alors, Guillaume Dutoit a trouvé la parade en allant discuter avec les filles de la natation synchronisée, venues l’encourager. «Parler permet de rester bien éveillé, de ne pas s’endormir avant le prochain passage.»

Dans une piscine comble à chaque épreuve, il a aussi réalisé le deuxième meilleur total suisse, tous sexes confondus, en synchro, avec Jessica Favre, s’approchant du record qu’il détient déjà, avec son partenaire masculin.

De la Chine à Rio

Ses performances lui permettront de s’aligner, en février prochain, en Coupe du monde à Rio de Janeiro, sur le site des JO, et d’y viser un billet pour le rendez-vous olympique. Pour cela, il va partir quatre à cinq mois en Chine, dès cet automne, pour s’entraîner. Et, ainsi, mettre toutes les chances de son côté pour concrétiser son prochain grand objectif, celui de plonger aux Jeux.

Manuel Gremion