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De la VSO à la meilleure apprentie

8 juillet 2013

Estelle Perrier, d’orges, ne croyait pas trop en ses chances d’engagement. Elle termine meilleure apprentie du canton, avec deux prix à la clé.

Entourée par ses patrons, Françoise Fleurdelys Schopfer, Laurent Schopfer, et Belma Hasanovic, qui va lui succéder, Estelle Perrier brandit fièrement son CFC.

«Je ne pense pas qu’ils vont m’engager, parce que je viens de VSO.» Cette pensée a hanté Estelle Perrier au moment où elle a fait acte de candidature pour un poste d’apprentie de commerce -formation de base- à l’entreprise Lassueur Electricité, aux Tuileries-de-Grandson. Pourtant, les patrons, Françoise Fleurdelys Schopfer et Laurent Schopfer, qui ont repris cette entreprise en 2009, l’ont engagée. Une prise de risque payante puisque leur première apprentie est, dans sa branche, la meilleure du canton (5,2 de moyenne), une performance gratifiée par les prix attribués pour la meilleure moyenne du canton et la meilleure moyenne de classe.

Débuts difficiles

«J’aime bien tout classer et ranger. J’ai d’abord fait un stage à l’Hôtel du Théâtre, puis après ici», explique Estelle, en avouant qu’à quinze ans, elle n’était pas encore certaine de son choix.
«Au début, lors des cours au CPNV, je me suis retrouvée dans une classe dont la moyenne d’âge était de trente ans. Le plus âgé avait cinquante ans! C’était dur.
J’ai pris des cours d’appui en économie le soir (voir encadré). En deuxième et en troisième, je comprenais mieux les choses. Et mon papa m’a beaucoup aidée.»
Agée de dix-huit ans, Estelle se retrouve avec le CFC en poche, et un légitime sentiment de fierté. Cette jeune femme aime jouer de la guitare et courir, et profiter à l’occasion d’une séance de fitness.

La matu en objectif

Sur le plan professionnel, elle a pris goût au travail et elle compte ne pas en rester là: «D’abord, je vais travailler un peu. Je compte ensuite faire la maturité professionnelle et, pourquoi pas, continuer les études. Mais pas tout de suite.»

 

Les cours App-App

Le succès d’Estelle Perrier plaide pour la filière d’apprentissage dual, parfois mal considérée face au gymnase. Durant sa première année, cette jeune diplômée a suivi les cours d’appui App-App, créés à l’initiative de l’Association pour le développement économique du Nord vaudois (ADNV), et qui sont en voie de généralisation dans tout le canton.

Isidore Raposo