Lionel Schwander (en bleu) a été choisi par quatre étudiants pour un projet de financement participatif. Il reste cinq jours à l’équipe pour récolter encore 3000 francs.
«Quand j’ai reçu le mail, je me suis demandé si c’était une blague», admet Lionel Schwander. Le judoka de 23 ans a été approché par quatre étudiants en Master de gestion du sport et des loisirs de l’Université de Lausanne, afin de créer un projet de financement participatif.
«On réalise ce travail dans le cadre de l’un de nos cours, et le nom de Lionel Schwander est ressorti, car on l’a vu dans la liste des bourses accordées par le Fonds du sport vaudois, raconte Pierre Taramarcaz. Il avait le profil idéal, notamment en raison de ses ambitions et de son âge.»
Les contacts pris, le petit groupe s’est lancé dans la réalisation d’une vidéo, réalisée et montée par un ami du sportif, pour lancer la campagne de crowdfunding. Problème? «Il y a une douzaine de projets qui ont été lancés en même temps par les gens de notre volée, et qui ciblent un peu le même public», relève Aurélie Devaux. Et pour rendre la tâche encore un peu plus ardue, Lionel Schwander avait lancé son Club des 100 quelques semaines plus tôt.
Ainsi, à l’heure actuelle, la collecte n’a atteint que la somme de 1075 francs, alors qu’un palier de 4000 francs a été fixé. En clair, si le projet ne récolte pas 3000 francs supplémentaires d’ici à mardi prochain – sa date de fin –, le judoka de Cheseaux-Noréaz ne verra pas la couleur des dons qui ont été versés jusque-là, puisque ceux-ci seront retournés aux généreux donateurs.
Un scénario qui représenterait un coup dur pour Lionel Schwander, qui a besoin d’environ 21 000 francs par saison – notamment pour les stages, les entraînements et l’équipement – pour espérer se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris 2024.
«Pour remplir les critères, il faudra être dans le top 20 mondial, plus ou moins, ce qui représente environ 1500 points», précise le sportif. À titre d’exemple, une victoire en Grand Prix rapporte 700 unités, et un succès en Grand Slam en vaut 1000. La phase de qualification démarrera en juillet, et les six meilleurs résultats sur les deux prochaines années seront retenus, mais les points obtenus les douze premiers mois sont divisés par deux.
«J’aimerais bien finir l’année dans le top 50, souligne celui qui est actuellement 107e en -60 kg. Pour cela, il faut aussi un peu de chance lors du tirage au sort en compétition, ou alors réussir à sortir une tête de série. Car, après, tu es sur un petit nuage.» Une performance que Lionel Schwander tentera de réaliser dès début juillet au Grand Slam de Budapest (Hongrie), puis au Grand Prix de Zagreb (Croatie).
Mais avant cela, le Nord-Vaudois espère remporter un premier succès avec la réussite de son crowdfunding, pour lequel des contreparties aux dons telles que des kimonos et des photos dédicacées sont proposées. En plus de la satisfaction, pour les donateurs, en cas de qualification olympique, d’avoir contribué à réaliser le rêve de Lionel Schwander.
Infos pratiques
Crowdfunding de Lionel Schwander
Où? sur la plateforme I believe in you
Quand? collecte en cours jusqu’au mardi 24 mai
Comment? à l’aide du lien
www.ibelieveinyou.ch/fr/project/1409/on-se-serre-la-ceinture-pour-les-jo