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De l’art d’entrer dans la danse
Baulmes, 12 janvier 2019. Grande salle, stage de danses folk. © Michel Duperrex

De l’art d’entrer dans la danse

15 janvier 2019 | Edition N°2414

Baulmes –  La Région Nord vaudois s’est invitée parmi les participants à un stage d’initiation aux danses traditionnelles, samedi après-midi. Tous ont mis leurs nouvelles connaissances en pratique le soir même, à l’occasion d’un bal folk.

Une soixantaine de personnes sont réunies, ce samedi 12 janvier à la grande salle de Baulmes. L’animatrice, Manon Barbe, vient de La Loire et transmet habituellement ses connaissances à Genève. Pour l’occasion, elle porte un micro pour se faire entendre. Ceux qui se préparent à assister à son stage d’initiation aux danses traditionnelles résident dans la région ou ont fait le déplacement depuis le Valais, Neuchâtel, Genève ou Fribourg.

Vaïata Sourou Bron (à g.), correspondante pour La Région Nord vaudois, s’est initiée aux danses traditionnelles aux côtés d’une soixantaine d’autres participants, samedi après-midi.

Vaïata Sourou Bron (à g.), correspondante pour La Région Nord vaudois, s’est initiée aux danses traditionnelles aux côtés d’une soixantaine d’autres participants, samedi après-midi. ©Photos: Michel Duperrex

On s’échauffe, puis Manon Barbe et son acolyte, Claude Erard, expliquent aux participants que la valse et les Zwiefacher sont des danses de couple, et qu’il faut apprendre à évoluer avec différentes personnes pour ressentir les variantes et les techniques. On change donc de partenaire à tout moment, et on apprend à se balancer en rythme, à être tantôt meneur, tantôt mené, et finalement à être proche d’autres gens.

Humainement riche et puissant

Chacun tente de se concentrer sur la technique tout en faisant des rencontres insolites au gré des changements de partenaire. Certains ont les mains moites, d’autres transpirent un peu du dos et beaucoup se marchent sur les pieds. Au quotidien, on a rarement l’occasion d’avoir des interactions de ce type. Le contact physique rend le moment riche et agréablement différent. De la gêne, mais aussi du confort et de l’entrain, se font ressentir, alors que l’on enchaîne les pas et que l’on tournoie en binôme. On apprend le laisser-aller et le contrôle de ses membres en même temps.

La violoniste Emelie Waldken et l’accordéoniste Claude Erard rythment les heures d’apprentissage. On se sent bercé par ces danses qui ne sont pas folkloriques, puisqu’elles continuent à se transformer et qu’elles ne sont pas réduites à des classiques appartenant définitivement à une autre époque. «La valse, on essaie de la faire évoluer», confie en souriant Claude Erard, danseur «depuis toujours».

Les danseurs en herbe se découvrent à travers cette expérience. Une fois le stage terminé, ils n’ont que quelques heures pour se reposer avant de mettre en pratique les paroles de Manon Barbe lors du bal organisé le soir même par l’Association culturelle de Baulmes et environs. En entendant les instruments traditionnels, tels que la nyckelharpa ou la vielle à roue, ils sont prêts pour s’élancer sur la piste, au rythme des conseils engrangés durant l’après-midi: «Et un-deux-trois, un-deux-trois…»

 

Vaïata Sourou Bron