De l’enfer du Marais au paradis
23 juin 2025 | Texte : Manuel Gremion Photo : Philippe KeuschEdition N°3963
Le FC Thierrens est de retour en 2e ligue, grâce à sa victoire 3-2 obtenue hier au Marais contre Vignoble IB, dans une ambiance de feu.
Un cortège d’«ultras» qui descend du village pour rejoindre le terrain de foot, leurs pas accompagnés de pétards et de fumigènes. Les fans scandent les chants qu’on entend habituellement dans les travées de la Vaudoise aréna, pour encourager le LHC, et ont été adaptés à la sauce thierranaise. Une grande banderole trône derrière eux, il est écrit «L’Enfer du Marais». Le décor est posé.
Voilà dans quelle atmosphère de folie, devant un peu de 300 spectateurs et sous un soleil de plomb, le FC Thierrens a retrouvé la 2e ligue, hier. Une division que le club joratois réintègre, lui qui avait retiré sa première équipe de 2e inter deux ans plus tôt et est reparti de 3e ligue avec la «deux». Une formation qui a réalisé de sacrés progrès, elle qui évoluera dans l’élite cantonale la saison prochaine, avec les valeurs propres au FCT: des gars du coin, de la volonté et de l’enthousiasme.
Sur le terrain, les joueurs sautent de joie avec leurs supporters dans une joyeuse mêlée. Pour être certain de monter, Thierrens avait besoin d’une victoire. Un nul l’aurait condamné à demeurer en 3e ligue, mais c’est La Sarraz II qui finalement reste sur le carreau.
Certains ont les larmes aux yeux, d’autres n’y croient à peine, d’autres fêtent tout simplement. Dans un début de match de folie, les Joratois sont passés par tous les états d’âme. Il y avait déjà 2-2 à la 21e, avec un FC Vignoble IB – déjà assuré de la promotion – qui jouait le coup à fond.
Le but de victoire, de la promotion, est tombé à la 52e. Grégory Clot a inscrit son deuxième penalty de l’après-midi sans trembler, puis Thierrens a tenu le coup jusqu’au bout.
«On était confiants, on savait qu’on était capables de le faire, assurait Matthieu Bilancioni, tout juste extirpé de la grappe de joie qui inondait le Marais. Non seulement, on est tous de bons footballeurs, mais on est surtout des amis, une famille.» Un esprit qui a permis à Thierrens d’aller chercher ce succès final, une victoire que les joueurs dédiaient à leur coéquipier Joy Freymond qui, lui, livre une autre bataille autrement plus importante sur son lit d’hôpital. Ses copains ont aussi joué pour lui.