Notre paysagiste s’intéresse cette semaine aux fortes chaleurs qui nous attendent, les météorologues nous annonçant d’ores et déjà un mois de juin avec des températures historiques constituant un record. Sortez couverts!
En ce début d’été, les températures flirtent déjà avec les 30 degrés… et ce n’est que le début! Jusqu’à 35 degrés, on arrive à se protéger, mais ensuite, comment faire?
Pourtant, en forêt, il fait encore frais si l’on se trouve à l’ombre des grands arbres…Comment se fait-il que sans intervention humaine ni intelligence artificielle, le résultat soit si évident?
D’une part, l’intelligence artificielle produit énormément de chaleur et l’intelligence humaine n’a pas toujours assimilé les règles naturelles du fonctionnement de la végétation qui produisent de la fraîcheur et de l’humidité lorsque nous en avons le plus besoin. En plus, les feuilles fixent le carbone et nous offrent l’oxygène et l’humidité dont nous avons besoin tous les jours.
Les tentes des terrasses des restaurants ne peuvent que freiner l’ardeur des rayons solaires mais ne produisent aucun refroidissement. A lire les messages parus dans le courrier des lecteurs de La Région au sujet du projet de plantation d’un platane à la place Pestalozzi, il manque encore beaucoup de travail d’information à la population. Si le platane avait été planté il y a cinquante ans, on en profiterait bien cet été… La différence de température entre le quartier de la Prairie et le centre- ville est régulièrement de 5 à 10 degrés pendant les canicules.
Il y a plusieurs façons de rafraîchir l’atmosphère avec de la végétation en ville et cela dépend surtout de la place disponible, les grands arbres étant les plus efficaces par leur volume de feuillage. Dans un grand parc, les platanes, tilleuls, chênes, ormes, érables pourront accompagner des conifères dont le feuillage subsiste toute l’année.
Avec le réchauffement, d’autres essences provenant de pays plus chauds se révèlent très intéressantes (dont les micocouliers, tulipiers, catalpas, ginkgos, sophoras).
Pour des jardins plus restreints, une pergola peut faire l’affaire avec des plantes grimpantes pour la couvrir (glycine, vignes vierges, chèvre-feuilles notamment).
La verdure apporte la fraîcheur, la tranquillité, une ambiance agréable pour tous, que ce soit dans son jardin ou sur une terrasse publique. Tout le monde y trouve son compte et devrait être reconnaissant à ce processus mal connu appelé «photosynthèse».
