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De l’Opéra de Lausanne aux salles alternatives

27 février 2014

Alors que Sophie Sciboz était vouée à devenir une chanteuse lyrique, elle s’est emparée d’une guitare et s’est mise à composer des chansons à texte. Son premier disque sortira prochainement.

Sophie Sciboz s’exprime et partage ses émotions en racontant des histoires en chanson.

Sophie Sciboz s’exprime et partage ses émotions en racontant des histoires en chanson.

Elle s’obstinait à devenir soliste à l’Opéra de Lausanne. Mais l’Yverdonnoise Sophie Sciboz a, malgré elle, changé de registre. Depuis 2012, elle est devenue auteure, compositrice et interprète, une nouvelle voie qui lui permet de s’exprimer et de partager ses émotions.

La Région Nord vaudois : Quel est votre parcours dans la musique ?
Sophie Sciboz : Petite, je chantais dans le Petit Choeur d’Yverdon-les-Bains. J’avais un réel besoin de chanter et j’ai exceptionnellement pu y participer une année supplémentaire, alors que je n’avais plus l’âge. J’ai ensuite fait une année et demie au Conservatoire de Lausanne, où j’ai pris conscience de mon intérêt pour la musique classique. C’est en 2000 que j’ai découvert le monde de l’opéra en entrant à l’Institut de Ribaupierre, où j’ai obtenu mon diplôme d’enseignement.

Quand avez-vous intégré l’Opéra de Lausanne ?
C’était pendant ma dernière année d’études. J’y ai découvert un monde magique, mais également frustrant. En voyant les solistes, je voulais suivre le même parcours. Une ambition qui demande énormément de travail et qui n’était malheureusement pas compatible avec ma nouvelle vie de famille.

Comment êtes-vous devenue auteure, compositrice et interprète ?
Ma fille aînée se roulait par terre quand je chantais des airs d’opéra. Du coup, j’ai acheté une guitare et j’ai appris à jouer pour pouvoir partager ma passion. Spontanément, je me suis mise à chanter et à écrire pour m’exprimer.

Sophie Sciboz se réjouit de retrouver la scène des Citrons Masqués.

Sophie Sciboz se réjouit de retrouver la scène des Citrons Masqués.

Quels sont les thèmes que vous abordez ?
Je compose sur différents sujets qui me touchent et que je rencontre dans mon monde actuel, ça me vient naturellement. J’exprime les émotions, les questions et les angoisses que je rencontre au quotidien.

Comment décrivez-vous vos morceaux ?
Pour moi, ce sont des histoires en chanson, qui ne sont pas autobiographiques, mais qui traitent de sujets qui m’interpellent.

Quand vous êtes vous produite pour la première fois ?
C’était dans le salon d’une amie. Elle avait invité des gens que je ne connaissais pas et j’ai chanté devant eux. C’était un moment fort en émotions, une dame s’est mise à pleurer. Je me suis rendu compte qu’il fallait que je partage mes chansons.

Que s’est-il passé ensuite ?
J’ai joué pour la première fois devant mes amis et ma famille, aux Citrons Masqués, à Yverdon-les-Bains, en 2012. Ça m’a encouragée de bénéficier de cette première chance et je ne regrette pas le monde de l’Opéra. Quand je suis sur scène, je sens qu’il y a un échange fort avec le public. J’ai l’impression de m’être réalisée. L’année dernière, j’ai commencé à travailler pour sortir mon premier CD «Je chante pour celles». Je suis fière d’avoir géré ce projet par moi même. Etonnamment, il y a énormément de travail administratif à effectuer. Le vernissage du disque aura lieu prochainement aux Citrons Masqués, il s’agit d’un nouveau départ. J’ai envie d’aller plus loin et de continuer à partager.

 

«Je chante pour celles»

Premier CD

Sophie Sciboz vernira son premier album «Je chante pour celles», le 8 mars, aux Citrons Masqués, à Yverdon- les-Bains, à 20h30. Pour l’occasion, elle sera accompagnée par Pascal Girod, aux claviers, et par Sergio Marand, aux percussions. Après une tournée en Suisse romande, elle reviendra dans le Nord vaudois, en avril, pour se produire à Mutrux.

Muriel Aubert