L’Alliance vaudoise pour la nature (AVPN) et la Commune d’Orbe se sont associées une fois de plus pour favoriser le retour d’une biodiversité sur la plaine de l’Orbe.
Des hermines devraient déposer prochainement leurs valises à Orbe. Un tas de pierres, appelé officiellement murgier, a été aménagé pour que ces animaux puissent créer leur propre habitat. «On a même fait une sorte de nurserie avec des plots de béton et un peu de paille, pour que les petits soient à l’abri des prédateurs comme le renard», détaille Emilie Staub, cheffe du projet biodiversité de l’AVPN.
Mardi matin, la Commune et l’AVPN n’ont pas chômé au Puisoir, le long du terrain de foot. Autour de ce murgier, ce ne sont pas moins de 129 arbustes indigènes qui ont été plantés pour constituer une haie de 100 mètres de long, qui contribueront à rétablir une biodiversité. Par la suite, des nichoirs pour les oiseaux, un hôtel à insectes et un «dortoir» à chauves-souris devraient être installés pour permettre à de multiples espèces de trouver un abri à Orbe.
Footballeurs et animaux sauvages font-ils bon ménage? «Le projet ne suit pas forcément toutes les recommandations à la lettre. Le but est vraiment de faire découvrir à la population les richesses que nous offre la nature», répond Alexandra Dutoit, responsable de la communication de l’AVPN.
Tous les fruits sont comestibles, mais la plupart ne se mangent pas crus. Il faudra les transformer en faisant des sirops ou encore des confitures. «Ce sont des activités qui pourraient être réalisées avec les écoles pour les sensibiliser à l’importance de la biodiversité», explique Myriam Schertenleib, municipale en charge du patrimoine à Orbe. D’ailleurs, elle précise que les enfants auraient dû être présents pour aider à la plantation, mais en raison des restrictions sanitaires actuelles, cela n’a pas été réalisable.
Des panneaux explicatifs seront posés dans le courant de l’année pour susciter un intérêt auprès de la population. Dans quatre ans, la haie sera joliment étoffée et certainement pleine de nouveaux habitants. La collaboration entre l’AVPN et la Commune est une bonne synergie. «Parfois, on a l’espace mais on n’a pas les connaissances et ressources nécessaires», souligne Laurence Bordet, responsable de l’Agenda 21 à Orbe. Emilie Staub explique que la Commune profite de l’aide de l’AVPN pour la réalisation. En revanche, ce sera à elle d’assurer l’entretien de cette haie sauvage.
D’autres projets sont déjà en route
L’Alliance vaudoise pour la nature (AVPN) a décidé d’œuvrer dans la région de la plaine de l’Orbe, pour pallier un manque de biodiversité, depuis 2018. à l’époque, ce territoire était constitué essentiellement de marais qui ont été asséchés par l’homme au fil du temps. Aujourd’hui, 22 communes ont déjà été séduites par les projets de l’AVPN. Le Canton participe à certaines de ses actions comme la pose de nichoirs. Et pour la suite? «Le long du Nozon, on va réaliser un projet en lien avec les oiseaux, mais je ne peux pas vous en dire plus pour le moment», s’enthousiasme Alexandra Dutoit, responsable communication de l’AVPN.
