Logo
De retour au Vieux Pressoir 35 ans après!
Les œuvres de Jacques Pété sont magnifiquement mises en valeur dans l’écrin du Vieux Pressoir. véronique meusy

De retour au Vieux Pressoir 35 ans après!

13 septembre 2024 | Véronique Meusy
Edition N°3788

L’artiste Jacques Pété est l’invité de la galerie d’exposition de Michel Kunz jusqu’au 22 septembre. Et à 81 ans, il innove!

«Je l’ai exposé, il y a 35 ans, pour la première fois!» s’exclame Michel Kunz, en parlant de son ami peintre Jacques Pété, qui habite près de Bourg-en-Bresse en France voisine. C’est la huitième fois que le peintre vient présenter son œuvre à la Galerie du Vieux Pressoir à Onnens, mais cette année, il donne dans la nouveauté, et le changement s’avère radical.

De la peinture poétique qui a fait sa célébrité, il n’y en a aucune trace cette année, où celle-ci est remplacée par des peintures abstraites à l’huile. «Il voulait changer de nom comme il changeait de style, mais je n’ai pas voulu, j’expose du Pété, pas du Turrel!» explique Michel Kunz.

Malgré cette phrase, certaines peintures sont signées Turrel, du nom de jeune fille de la mère du peintre. Ces peintures éclatent, elles illuminent la galerie de couleurs chatoyantes, elles sont réfléchies, cohérentes et harmonieuses.

«Depuis longtemps, de temps en temps, il me prenait l’envie de faire une peinture abstraite. Je la faisais, mais ne la montrais pas. Quand, il y a deux ans, Michel m’a téléphoné, je lui ai répondu que j’avais très peu de nouvelles peintures, et je l’ai senti déçu. Alors, je lui ai envoyé deux photos des toiles exposées actuellement et je lui ai proposé d’accrocher ce nouveau style», indique Jacques Pété, en ajoutant que la plupart du public a une réaction plutôt positive, mais réaliste. Il ajoute aussi que c’est toujours difficile de savoir exactement ce que l’esthète pense.

Ce revirement a donc été déclenché par Michel Kunz qui se remémore leur première rencontre: «Il était venu frapper à ma porte et avait montré ses tableaux à mon épouse, elle avait aimé, et c’est ainsi que ça a commencé.» Enseignant de dessin de nombreuses années à La Réunion, Jacques Pété se souvient de la liberté de ses élèves avec les couleurs vives, de leurs associations particulières et «peut-être que ce mélange de couleurs était dans un petit coin de mon cerveau! » termine-t-il.