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De Vaduz à Monaco, le défi de Vincent Thomet

8 juillet 2015

Aventure – Un jeune homme de Mathod entame, aujourd’hui, une aventure alpine de quelque 1600 kilomètres, qu’il parcourra en courant.

Une tenue de sport et un petit sac à dos: voilà tout l’équipement dont disposera Vincent Thomet. © Lionel Pittet

Une tenue de sport et un petit sac à dos: voilà tout l’équipement dont disposera Vincent Thomet.

Dormir, manger et courir: voilà ce qui constituera le quotidien de Vincent Thomet, 20 ans, pour les quatre prochains mois. Non, il ne part pas en camp de survie en Amazonie, mais il va relever un défi tout de même ardu: relier Vaduz à Monaco… à pied!

Pour cela, il s’en va, sac au dos, suivre la seconde moitié d’un itinéraire qui traverse les Alpes, via l’Italie, la Slovénie, l’Autriche, le Liechtenstein, la Suisse et la France. Faute de temps, il commencera donc son aventure depuis Vaduz, qui se situe à peu près à mi-chemin. Constitué de 120 étapes suivant uniquement des chemins pédestres, son périple représente tout de même plus de 1600 kilomètres, et 100 000 mètres de dénivelé. Un voyage qui devrait lui prendre un peu plus de 100 jours, à raison d’une vingtaine de kilomètres parcourus quotidiennement.

Grand adepte de sport en général, entre VTT, ski de fond, tennis et, bien sûr, course à pied, le Nord- Vaudois s’est spécialisé, ces dernières années, en sport de montagne. «Chaque fois que je vais courir, je le fais en altitude, explique l’enfant de Mathod, qui compte à son palmarès des courses telles que Sierre-Zinal et le Grand Raid. J’ai donc l’habitude des épreuves alpines, et le fait de devoir faire 20 kilomètres par jour ne m’effraie pas plus que ça, même si je sais que cela ne va, bien évidemment, pas être facile tout le temps.»

Ce qu’il redoute le plus, c’est le fait de se retrouver seul, un peu au milieu de nulle part, pendant plusieurs mois. «C’est la première fois que je vais vivre quelque chose comme cela. Je serai vraiment livré à moi-même et devrai me débrouiller dans n’importe quelle situation. Que ce soit pour trouver où dormir, de quoi manger ou me soigner en cas de blessure. C’est vraiment ça qui me fait le plus peur», explique le jeune aventurier, qui devrait tout de même profiter de la compagnie de quelques amis courageux, pour quelques jours, ou éventuellement semaines.

Bien qu’il connaisse précisément les chemins qu’il empruntera, l’itinéraire étant bien défini, ce sera au jour le jour qu’il découvrira où il passera la nuit, sachant que ça devrait se jouer entre des chambres d’hôtes et des cabanes de montagne. L’aventure, la vraie! Le tout, juste avec un petit sac au dos, rempli uniquement de quelques affaires de sport, une trousse de secours, et son téléphone portable, pour donner des nouvelles de l’avancée de son périple, via les réseaux sociaux.

Placé entre la fin de ses études et son service militaire, qui commence en octobre, ce voyage représente pour lui un véritable défi personnel, qui pourrait être perçu comme un genre de test grandeur nature de ses capacités. «Physiquement, ça va être dur, je le sais. Mais c’est vraiment sur le mental que tout va se jouer. Il faudra s’accrocher jusqu’au bout pour essayer de réussir ce challenge!»

Noé Duc