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«Débat Cormoran» au Grand Conseil

2 avril 2025 | J. Ch.
Edition N°3921

Le cormoran n’a plus qu’à bien se tenir! Il est dans le viseur des députés.

Après les députés bernois, fribourgeois et genevois, ce sont les Vaudois qui ont accepté une motion visant à réguler ce prédateur de la faune piscicole dans la région des Trois Lacs. Par 76 voix contre 59, ils ont choisi d’exiger sa régulation. Les Verts et les socialistes s’y sont opposés en vain. Le député PLR Pierre-André Romanens a également insisté sur les dégâts causés à la végétation par leurs fientes.

Le Vert’libéral Oscar Cherbuin a parlé de «faux procès, le cormoran n’étant pas le seul responsable». Une vision partagée par le député Vert et syndic de Daillens Alberto Mocchi, qui fait état d’autres facteurs tels que «la présence d’espèces allogènes, le réchauffement des eaux et la pollution».

«Tuer une espèce avec comme seul but d’assurer un revenu économique nous paraît disproportionné», a argué au nom du PS Aude Billard, prônant une réduction de la pêche, de la consommation du poisson  – par une augmentation de son prix – et un soutien financier aux pêcheurs.

Le conseiller d’Etat Vassilis Venizelos s’est lui catégoriquement opposé à la proposition du député UDC de Rovray José Durussel, qui suggérait d’asperger, par drone, les œufs d’huile végétale pour éviter leur éclosion: «Dès qu’une espèce vient entraver l’espèce humaine, le réflexe facile, c’est de la réguler, voire de l’éradiquer», a-t-il commenté, faisant état de mesures bientôt proposées qui feront suite à la table ronde organisée en juin 2024 avec l’ensemble des milieux professionnels. Il prévoit notamment des infrastructures pour les pêcheurs et un plan de repeuplement.