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Débat sur Gare-Lac reporté

8 décembre 2014

Estimant n’avoir pas eu assez de temps pour étudier les rapports, le PLR a obtenu un report du débat sur le plan du futur quartier. La gauche hurle à la manoeuvre politique.

Voici à quoi devrait ressembler le futur quartier, qui pourrait accueillir quelque 5000 habitants et emplois dans la zone située entre la gare et le lac. DR

Voici à quoi devrait ressembler le futur quartier, qui pourrait accueillir quelque 5000 habitants et emplois dans la zone située entre la gare et le lac.

Cela devait être le «gros morceau» de la séance du Conseil communal d’Yverdon- les-Bains. Mais, jeudi dernier, le Parti libéral-radical a demandé et obtenu le report du débat sur le Plan directeur localisé Gare-Lac à la séance de jeudi qui vient. Et ceci malgré la vive opposition de la gauche, qui dénonce une manoeuvre politique visant à repousser la discussion sur cet objet stratégique jusqu’au début de l’année prochaine, lorsque la nouvelle Municipalité, où le PLR a bien des chances d’être majoritaire, sera en place.

«Nous n’avons pas cherché à faire un coup politique, se défendait Christian Weiler, président du PLR, à l’issue du Conseil. Nous avons reçu les rapports le week-end précédant la séance, qui, je le rappelle, était un week-end d’élection. La réunion du groupe PLR étant le lundi, nous n’avons pas eu le temps d’étudier les documents. Nous ne pouvions pas être prêts à débattre sur ce projet d’importance pour l’avenir de la Ville, qui mérite une vraie discussion».

Vaines objections

Mais ces arguments n’ont pas convaincu à gauche. «Je suis très étonné, a lancé le candidat socialiste à la Municipalité, Stéphane Balet. Le préavis a été déposé le 31 janvier 2014, la commission s’est réunie à huit reprises.» L’écologiste Vassilis Venizelos a, lui, souligné que «le projet avait été lancé en 2006, d’ailleurs par les PLR Rémy Jaquier et Paul-Arthur Treyvaud et qu’il est temps de le concrétiser».

Les objections de la gauche sont restées vaines. Le PLR, et sa trentaine de sièges, peut, en effet, demander seul le report d’un objet, procédure qui, selon le règlement, nécessite le soutien d’un cinquième des membres du Conseil, soit 20 personnes.

Reste que l’action du PLR a également fâché les autres partis de droite . Plusieurs conseillers, issus de l’UDC, de l’UDF et du groupe des Indépendants, se sont levés pour demander qu’on ne retarde pas la discussion. Ce qui ne contrarie pas Christian Weiler: «Ils étaient prêts, pas nous. Je rappelle que nous sommes un parti en campagne. Et je ne comprends pas que l’on en fasse une affaire d’Etat. On a eu reporté des débats pour raison de vacances…»

Le plan Gare-Lac devrait être débattu ce jeudi, lors de la seconde séance du Conseil communal de décembre.

 

Conflit au Service des Energie et réponse à Dominique Viquerat

Nouvelles questions sur la gestion des RH

La problématique des ressources humaines au sein de l’administration communale a encore été abordée lors de la séance du Législatif de la Cité thermale. Deux conseillers, le socialiste Pierre Dessemontet et Hélène Grand, de la gauche, sont intervenus pour demander des éclaircissements au sujet du conflit au sein du Service des énergies (La Région du 26 novembre). Le premier cité a évoqué une «impression de problèmes systémiques dans l’administration» et demandé l’ouverture d’une enquête.

«Il n’y a pas lieu d’enquêter sur des dysfonctionnements, car il n’y en a pas», a rétorqué le syndic Daniel von Siebenthal, soutenant sans réserve son service des RH, qui «dispose de personnes extrêmement compétentes». Il a également défendu, dans une réponse écrite, les chefs de service mis en cause par le conseiller PLR Dominique Viquerat, dans des affaires de procédures de départ. «La Municipalité considère que l’ensemble de sa politique répond aux procédures et orientations les plus actuelles en matière de gestion du personnel», écrit le syndic, dénonçant «le caractère inacceptable et infondé des accusations», qui ont porté le discrédit public sur l’ensemble de l’administration.

La lettre détaille enfin des chiffres. La Commune s’est séparée de 4 collaborateurs en 2012 (3 licenciements et 1 convention de départ), autant en 2013 (2 et 2) et de six en 2014 (3 et 3).

Yan Pauchard