«Debout, debout, debout»
16 juin 2025 | Texte: Maude Benoit | Photos: Gabriel LadoEdition N°3959
La Grève des femmes a coloré les rues d’Yverdon-les-Bains samedi. Elle a notamment été mise en lumière par la CCSI.
Un soleil de plomb s’est abattu sur la place Pestalozzi samedi. À l’abri des tentes, les membres de la Commission consultative Suisses-Immigrés (CCSI) se sont décarcassés pour mettre en avant leur organisation lors de leur traditionnel rallye populaire, et ce avec le soutien du Service jeunesse et cohésion sociale (JECOS).
Hasard des dates, le rallye est tombé le même jour que la journée de la Grève féministe. L’occasion donc d’allier la cause des personnes immigrées et des femmes pour valoriser les deux.
Mise en valeur conjointe
Les participants ont donc pu s’essayer aux divers jeux proposés à chacun des cinq stands du rallye et répondre aux questions en lien avec la Grève féministe, comme «pourquoi la date du 14 juin pour la Grève des femmes?» (C’est la date à laquelle l’initiative pour l’égalité des droits entre hommes et femmes a été acceptée en 1981), «qui a été élue première femme présidente de la Confédération helvétique?» (Ruth Dreifuss, en 1999), ou encore «quelle est la gardienne de l’équipe de Suisse de football?» (Elvira Herzog, qui évolue au poste de gardienne de but avec la sélection nationale.)
De quoi mettre en avant et valoriser les femmes dans l’espace public. Une cause qui résonne chez les membres de la CCSI. «Cela me tient particulièrement à cœur, explique Sofia Rapin. J’ai deux filles et il est important que les choses bougent pour elles. Je pense notamment à la prise en charge des moyens de contraception.»
Par le prisme de la CCSI, d’autres associations ont pu être mises en avant, comme Femmes en mouvement, la nouvelle association yverdonnoise pour les femmes d’origine afghane représentée par Hendara Fajr, qui «veut montrer que les femmes afghanes sont là», ou Migr’info, qui offre des espaces d’accueil, d’écoute et de conseil pour les personnes immigrées.
Autres actions dans la place
Plus loin sur la place, La Chorale anarchiste d’Yverdon a entonné des chants féministes, comme le fameux Hymne des femmes et son emblématique refrain «Écrivons notre histoire. Construisons nos espoirs. Debout! Debout! Debout!» Leur but: montrer le mécontentement des femmes quant aux discriminations dont elles sont victimes.
Enfin, sur le stand d’UNIA, l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes avec un salaire minimum cantonal était défendue.