Le designer de casques André Marty n’est jamais à court d’idées. Cette année, il a notamment présenté une nouvelle série haut de gamme pour les privés. Et chaque modèle cache une histoire…
Après être entré dans le temple de Marty Design, on ne peut qu’en ressortir avec un souvenir qui marque. Et son gourou, André Marty, alias Dédé, en est la plus grande cause. Au-delà de passer la porte d’une société de design de casques, on s’engouffre dans la vie passionnante et pour le moins mouvementée de la famille Marty.
Au mur, sur la droite, une myriade de casques de toutes les couleurs, tailles et formes dessinent un patchwork de créativité. Casques de moto (surtout), de ski, voire même de vélo, tous sont là pour témoigner du parcours de leur créateur, André Marty, patron de Marty Design.
A gauche, c’est une panoplie de visages qui dégagent une émotion prenante. L’album souvenir en taille réelle d’une vie. Un panel d’une soixantaine de portraits jonchent le mur. Ils ne sont rien d’autre que le miroir de la vie d’André Marty. Stars, athlètes, amis, inconnus, tous ont marqué d’une façon ou d’une autre la carrière de «Dédé».
Mais l’histoire est loin d’être finie! Car même si Marty Design a fêté ses 40 ans d’existence, l’équipe a joué un nouvel atout. «Les 85% de notre travail se font dans le domaine du sport. Mais on n’avait plus de job avec le Covid», explique André Marty, depuis son atelier à Cheyres, où il a customisé des casques de grands noms du sport.
Si des clients comme Thomas Lüthi ou Lara Gut-Behrami ont déserté momentanément les lieux entre 2020 et début 2021, et que les sportifs amateurs n’étaient plus là, cela n’a pas empêché Marty Design de se renouveler. «On a cherché d’autres idées pour toucher les gens différemment. On a commencé une série de casques extraordinaires», ajoute le passionné, également fondateur de l’association Porte-Bonheur. Ces casques «un peu fous», haut de gamme, représentent entre 25 et 30 heures de travail chacun et sont également destinés aux particuliers.
Cette série se présente en trois catégories: les casques portraits, les casques techniques et les casques graphiques. Une cinquantaine ont été réalisés en 2020. «Ils sont tous peints à la main», précise André Marty, soucieux du détail.
De véritables œuvres d’art, qui nécessitent un travail fin et complexe sur une forme qui n’est ni plate ni sphérique… «Après quanrante ans, on a basculé dans les œuvres d’art! J’aurais presque préféré que cela se fasse avant», commente le peintre en chef avec le sourire.
Mais ces œuvres d’art, il faut tout de même les vendre… et c’est un certain prix (environ 1000 francs la personnalisation). «On a eu beaucoup de succès, je ne pensais pas en avoir autant. On a touché du monde jusqu’en Norvège et au Canada. C’est une série qui va continuer. Comme les gens n’ont plus d’activités depuis un moment, ils ont davantage de moyens pour se faire plaisir.»
Et le plaisir est la clé dans le travail d’André Marty. Les dessins sont minutieusement tirés de thèmes ou de personnages qui touchent personnellement le créateur. Et bien sûr le client. «Ma vie a toujours été comme ça. Je ne réalise pas ce que je veux moi, mais ce que veut la personne. Je dois faire quelque chose qui lui ressemble, c’est pour ça que je suis toujours à l’écoute et très attentif», explique l’artiste avec bienveillance. Et d’ajouter: «Le but est que cela plaise et surtout que ce soit unique! Au final, c’est autant un travail social qu’un travail artistique.»
Infos sur: https://www.martydesign.ch