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Des ambitions malgré les incertitudes
© Champi

Des ambitions malgré les incertitudes

22 avril 2022

L’École Dégallier a le potentiel pour rivaliser avec les meilleurs clubs du pays, mais devra parfois se passer de ses éléments les plus performants. Le point avec Frank Dégallier avant la réception de Cortaillod, samedi.

La lutte pour le titre national 2022 débute samedi, pour les six équipes engagées dans le championnat de LNA. Parmi elles, l’École de Judo Dégallier, qui affrontera Cortaillod au Centre de badminton dès 14h15, dans le cadre du premier tour des interclubs.

«L’équipe a démontré en fin d’année passée, lors de la Swiss Cup, qu’elle avait du potentiel, se réjouit l’entraîneur Frank Dégallier. Elle est à mon sens très forte, avec un candidat sérieux dans chaque catégorie de poids, même si le numéro 2 est souvent déjà un peu plus loin. Maintenant, c’est une belle équipe sur le papier. Mais on va devoir composer avec les absences ponctuelles de nos judokas qui font partie de l’équipe de Suisse et seront parfois engagés dans des tournois individuels.»

Et le patron de l’EJD de prévenir: «Avec cinq autres formations fortes en face de nous, le moindre faux pas compliquera la qualification pour les finales.» Celles-ci réuniront les quatre clubs les mieux classés à l’issue des quatre journées d’interclubs, et les Yverdonnois espèrent bien y prendre part.

Pour cela, Frank Dégallier pourra compter sur une douzaine d’hommes. Les frères Cédric et David Gauch s’aligneront en -60 kg, tandis que Lionel Schwander et Nicolas Jäggi combattront en -66 kg. «Nicolas est un technicien hors pair, glisse Frank Dégallier. C’est des fois la tête qui le plombe un peu.»

Auréolé de sa médaille de bronze aux Championnats de Suisse individuels en novembre dernier, Julien Vollenweider sera attendu au tournant en -73 kg. Du côté de la catégorie -81 kg, l’EJD pourra compter sur «Monsieur 100%» Guillaume Pavé et Yanis Dégallier, de retour aux affaires après avoir été opéré à un ménisque et actuellement en prise de poids.

En -90 kg, Frank Dégallier aura quatre judokas à sa disposition: «Lucas Paulin, qui peut autant battre que se faire battre par n’importe qui; Morgan Bloesch, un vrai bulldozer qui ne doute de rien et fait partie des plus sûrs espoirs du judo suisse; ainsi que Noah Hetz et Guillaume Greim, qui s’entraînent toutefois un peu moins.» Au besoin, le Français Cédric Caillon et le Néerlandais Tobias Mol pourront être appelés en renfort pour combattre chez les lourds. «Si on arrive à terminer parmi les quatre meilleurs clubs et que tout le monde est là pour les finales, alors oui, on peut vraiment aller chercher un gros résultat», glisse Frank Dégallier.

 

Un protêt contre le format sur un jour

Après l’annulation du championnat de LNA en 2020 à cause du Covid, et son remplacement, l’an passé, par la Swiss Cup qui s’est déroulée sur une seule journée, des discussions ont eu lieu concernant le format à adopter pour la saison 2022.

Réunis, les clubs sont tombés d’accord pour organiser le championnat sur un seul jour. «Mais une ou deux semaines après cette décision, deux clubs alémaniques ont déposé protêt et menacé de faire intervenir un avocat si nécessaire», raconte Frank Dégallier. Résultat: l’ancien format avec des tours à l’issue desquels les quatre clubs les mieux classés se qualifient pour les finales a été conservé pour cette année, et une commission de travail se chargera de plancher sur un nouveau format pour la saison 2023.

«Le judo reste un sport individuel, et les athlètes de l’équipe de Suisse ont tellement d’engagements que c’est difficile de les avoir tout au long de l’année pour les interclubs, relève Frank Dégallier. Par contre, pour ceux qui ne sont pas dans le système des cadres nationaux, c’est cool d’avoir un championnat sur plusieurs journées, car cela récompense les efforts fournis à l’entraînement.»

Muriel Ambühl