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Des animaux aux petits soins

4 décembre 2019 | Edition N°2638

Grâce à son association, Laélia Maumory a réalisé son rêve en portant secours aux petites bêtes qu’elle accueille dans son centre.

Il y a des rêves de petites filles qui se réalisent parfois. Depuis son plus jeune âge, Laélia Maumory et ses parents recueillent les animaux sauvages blessés. Cependant, la jeune femme s’est vite sentie démunie pour trouver de l’aide et un endroit afin que ses protégés puissent se faire soigner.

C’est avec le soutien de Joan Clara Eberlein et de la vétérinaire Mélanie Lacombe que l’association Erminea a vu le jour en 2007. Si le but initial était de récupérer et de replacer des furets abandonnés, l’association a évolué et accueille désormais diverses espèces d’animaux. Et il y a du pain sur la planche! À l’aube de l’hiver et vu les dérèglements climatiques, ce sont les hérissons qui sont amenés en grand nombre. La semaine dernière, l’association en a hébergé près d’une quarantaine. Avec l’agriculture intensive et les engrais dans les jardins, la raréfaction des ressources augmentent. «Leurs besoins sont importants, mais les aides insuffisantes», explique Laélia Maumory, présidente et fondatrice de l’association. Car il en faut du monde et des moyens pour choyer et soigner tous ces animaux. «Nous avons lancé un appel aux bénévoles à la fin du mois de novembre pour nous apporter un coup de main, notamment pour le nettoyage des cages. Les hérissons sont nombreux et ne sont pas les seuls animaux à bénéficier de nos soins.»

Plus d’une dizaine d’animaux par jour en été

Lors de notre visite, un renard, une buse et un foulque étaient pris en charge par l’association. «Selon la météo, on reçoit environ cinq animaux par jour, et parfois près d’une dizaine en été», observe la présidente. Nous les soignons et dès que c’est possible, nous les relâchons dans leur habitat naturel.»

Cette association, qui fonctionne uniquement grâce aux dons, emploie deux personnes à temps partiel ainsi qu’un apprenti. Il est préférable que les bénévoles s’investissent sur le long terme dans l’aventure, car une formation pour comprendre le fonctionnement du centre de soins est nécessaire. Autant de temps qui n’est pas passé auprès des animaux. Pour les personnes désireuses d’apporter leur soutien, mais n’ayant que peu de temps à consacrer à l’association, la gazette Erminea fournit un compte-rendu après chaque intervention auprès d’un animal blessé. Ces opérations de sauvetage sont prises en charge grâce au financement participatif. Ainsi, «chacun peut apporter sa pierre à l’édifice», souligne Laélia Maumory.

Patrick Wurlod