La fin de semaine dernière a vu défiler l’autrice Catherine Rolland à Yverdon et l’auteur Jean-Luc Geneux à Sainte-Croix lors de séances de dédicace à l’occasion de la sortie de leur roman respectif.
C’est chez Payot à Yverdon que nous pouvions retrouver Catherine Rolland samedi dernier en train de dédicacer son dernier roman, Venger Vicky. Une rencontre avec les lecteurs qu’apprécie celle qui est aussi médecin urgentiste dans un hôpital neuchâtelois. «Je n’ai pas beaucoup de temps pour moi pour d’autres choses», avoue ainsi l’autrice qui a déjà publié une quinzaine d’ouvrages, qu’ils soient destinés à la jeunesse ou aux adultes avec ses différents thrillers, dont l’haletant et poignant Les Inexistants (2022) qui a reçu le Prix Polar Suisse 2023 (pour plus d’informations sur son univers, voir son site internet catherine-rolland.com).
Dans son dernier roman, l’habitante de Combremont-le-Petit s’intéresse au milieu du sport de compétition avec la tragique histoire de Vicky, toute jeune patineuse qui rêve de briller aux Jeux olympiques. L’emprise toxique de son entraîneur ainsi qu’ami de la famille conduira la jeune fille dans un ultime geste désespéré. Alors quand le père, médecin, doit intervenir d’urgence pour secourir cet homme qu’il hait plus que tout au monde, comment réagir? «J’avais envie d’avoir le côté professionnel, le devoir qui nécessite de porter secours et, d’un autre côté, le rapport affectif qu’on peut avoir avec cette autre personne, explique l’autrice. Quand on a quelqu’un qu’on déteste en face de soi, comment ça se passe?»
Comme pour Les Inexistants, Catherine Rolland aborde habilement la complexité de la nature humaine face à des dilemmes qui paraissent insolubles. «Ce sont dans des situations de crise que les gens se révèlent», souligne-t-elle.
Enquête en Valais
Quant à Jean-Luc Geneux, c’est au typique Fleury Bar, tenu par Véronique Gonthier, à Sainte-Croix, qu’il se trouvait vendredi dernier pour promouvoir son dernier roman, Un concert trop mortel. Un retour dans sa commune d’origine bienvenu pour celui qui s’est exilé en Valais depuis quelques années après son départ de L’Auberson.
«J’ai tué Johnny Ripper», lance d’emblée Jean-Luc Geneux, faisant référence au pseudonyme qu’il avait pris pour écrire ses précédents thrillers, une trilogie à travers laquelle l’auteur nous faisait voyager de la Suisse romande aux bords de la Méditerranée à la poursuite d’un tueur en série. «Je me sens beaucoup plus impliqué maintenant», complète-t-il.
Dans son dernier roman, Jean-Luc Geneux prend pour cadre le Valais en poursuivant l’exploration de l’horreur humaine. A la fin d’un concert organisé dans le lac souterrain de Saint-Léonard, un corps sans vie est retrouvé dans l’une des barques, un meurtre qui donnera lieu à une longue enquête pour retrouver le responsable de ce crime. L’occasion de retrouver pour notre plus grand plaisir le couple de retraités marseillais débonnaires qui occupait une place centrale dans les précédents romans de Jean-Luc Geneux, apportant une touche de légèreté à cette affaire aux dessous sordides.
Venger Vicky, éditions Slatkine, Genève, août 2024.
Un concert trop mortel, éditions Amalthée, Sainte-Luce-sur-Loire (FR), juin 2024.