Des ingénieurs en herbe se lancent dans un voyage interstellaire
26 novembre 2018Edition N°2382
La finale régionale de la First Lego League a mis de l’ambiance, samedi, lors des portes ouvertes du Centre professionnel du Nord vaudois.
Des enfants vêtus de maillots vert fluo qui courent dans le hall central, d’autres en pulls orange pétants réunis dans une salle de cours en train de discuter d’une stratégie à mettre en place, ou encore des équipes en rose, en bleu, en violet et en jaune qui se promènent dans les couloirs: c’est une vraie fourmilière colorée à tous les étages du Centre professionnel du Nord vaudois, samedi à Yverdon-les-Bains. Au total, ils sont huitante jeunes, dont 22% de filles, à s’affronter lors de la finale régionale du concours de robotique First Lego League (FLL). Le thème qui a mis des étoiles dans les yeux des participants, âgés de 10 à 16 ans, n’était autre que «les voyages interstellaires».
«C’est bien plus qu’un concours de robots, c’est une compétition où la créativité et l’esprit d’équipe comptent autant que les prouesses techniques», confie Jean-François Pochon, enseignant au CPNV et organisateur de l’évènement. En effet, pour déterminer les trois équipes qui se rendront à la finale suisse, à Coire en 2019, puis peut-être aux matches européens voire mondiaux, le jury les a évaluées sur quatre épreuves, valant chacune cinquante points.
Les écoliers de Chavornay, d’Orbe, d’Yvonand et de Grandson, et plusieurs groupes privés du canton, ont eu huit semaines pour effectuer un travail de recherche lié aux voyages dans l’espace. Une étude qu’ils sont venus présenter de façon originale, samedi matin, devant le jury. Puis, ils ont relevé un défi surprise pour tester leur esprit d’équipe. «Eh oui, il ne suffit pas d’avoir un génie dans le groupe pour gagner, il faut que tout le monde participe», sourit Jean-François Pochon.
Ce n’est qu’à l’issue de ces deux étapes que les ingénieurs en herbe ont pu dévoiler leur création faite d’une sorte de Lego appelée Mindstorms. En plus d’une évaluation sur la construction et la programmation de leur machine, les élèves se sont affrontés sur une table de jeu où chaque automate avait deux minutes trente pour accomplir des missions prédéfinies. «On a créé les outils idéaux pour lever, pousser, déplacer et ramasser des objets, mais l’extraction n’a pas fonctionné», relève Erin David, de l’une des équipes d’Yvonand. «C’est stressant mais on apprend plein de nouvelles choses», note sa camarade Salma Belgua.
Finalement, les trois équipes qui partiront à Coire en 2019 sont les Tapa-Sabllias de Typak Freestyle (181 points sur 200), les Vaudois de Bot’Mounais (179/200) et les Urbigènes d’Exomachina (176/200).