Des instants précieux
17 décembre 2024 | Texte et photo: Kévin RamirezEdition N°3854
Fruit d’un travail d’écriture de Sophie Sciboz durant la deuxième vague de la pandémie sanitaire, A l’automne, ramasser les instants plus vivants que jamais invite à se remémorer cette période si particulière et l’importance du lien social.
Initialement, il s’agissait simplement de partager sur les réseaux sociaux, durant le confinement du printemps 2020, de courts textes, des épisodes d’une autofiction présentée sous forme de lettres envoyées par une femme à son amant durant la première vague de la pandémie sanitaire. Des lettres dans lesquelles transparaissent les inquiétudes de l’héroïne et la nostalgie de moments sensuels. Ce qui a donné naissance à un podcast diffusé dans trois cabines téléphoniques yverdonnoises, puis à un premier roman, La quarantaine de Virginie, paru en mai dernier. «J’avais envie d’apporter quelque chose d’artistique et un peu d’évasion aux gens, explique l’Yverdonnoise Sophie Sciboz qui n’avait, jusque-là, l’habitude d’écrire que des chansons. Les concerts étaient interdits, cela m’a permis de garder contact avec mon public.»
En novembre dernier, c’est A l’automne, ramasser les instants plus vivants que jamais qui paraît, reprenant les textes que Sophie Sciboz a postés sur son compte Instagram durant le deuxième confinement, en automne 2020. Changement d’ambiance dans ce nouveau roman, puisque nous suivons plusieurs petites histoires se déroulant durant la période où elles ont été partagées.
Les nouvelles se passent dans la capitale vaudoise, chaque personnage étant relié par un fil rouge qui parcourt l’ouvrage, interrogeant notre besoin de contact et d’amour sur fond de profonde mélancolie. «Je ressentais le besoin de créer du lien entre les gens», précise Sophie Sciboz, qui percevait une profonde lassitude lors de la deuxième vague pandémique qui a, pour elle, eu un plus grand impact sur les relations humaines qu’auparavant.
Un troisième volume à paraître
Si les deux premiers romans reprennent les textes partagés par l’autrice, celle-ci prévoit la publication d’un roman clôturant la trilogie. Donnant suite à La quarantaine de Virginie, Et si le printemps ne revenait pas se déroule durant le confinement partiel de l’hiver 2021, lorsque la question de la vaccination était sur toutes les lèvres. «J’avais envie d’interroger sans jugement ce qu’on a traversé et ce qu’on a fait comme choix ou pas, confie Sophie Sciboz à propos de cette série de romans. Je trouvais intéressant de les sortir maintenant car on a déjà un peu oublié.» D’ailleurs, les podcasts littéraires sont également accessibles sur le site de l’autrice à l’adresse suivante: https://sophiesciboz.com/litterature/podcasts-litteraires/.
Paru en autoédition (Editions un point g tout), Yverdon.