Romainmôtier – Du montage des infrastructures à la décoration en passant par l’entretien du terrain, des requérants d’asile assistent la préparation du festival les Scènes du chapiteau.
Avant que les artistes ne foulent les Scènes du chapiteau, il faut des scènes et un chapiteau. Or, l’installation des infrastructures de la manifestation qui mêle danse, théâtre, musique et gastronomie est un travail de longue haleine. Pour concrétiser le projet culturel à Romainmôtier, les organisateurs du festival collaborent avec l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) pour offrir une opportunité aux requérants d’asile de la région de s’investir dans l’événement afin de s’intégrer et de développer leurs compétences.
Pour Jan Reymond, responsable du chantier et président du comité des Scènes du chapiteau, l’initiative est enrichissante pour les migrants: «Cela leur permet de pratiquer le français et de s’essayer à différents corps de métiers.» Même son de cloche de la part de Wahid Safary, requérant afghan qui avait déjà participé au projet l’année passée. «C’était déjà une belle expérience. J’ai pu faire des rencontres et cela me permet de travailler. Chaque année je fais quelque chose de nouveau», s’enthousiasme celui qui s’occupe d’entretenir le terrain qui accueillera les Scènes du chapiteau à la fin du mois.
De plus, cette collaboration s’avère également instructive pour les organisateurs du festival: «C’est une bonne leçon. Il faut accepter qu’il y ait d’autres rythmes. Il y a le problème de la langue et c’est parfois tendu parce qu’ils changent de travail», concède Jan Reymond, qui souligne l’importance d’utiliser les savoir-faire propres à chaque bénévole.