Le président des Cartons du Cœur Romandie tente de temporiser.
Une bisbille dans le domaine de l’aide sociale, pour utiliser un terme générique, ce n’est pas bon pour l’image. Mais l’ancien président de la Fédération des Cartons du Cœur, désormais Cartons du Cœur Romandie, semble savourer son succès – seules six sections sur une quarantaine ont pris leur indépendance et, contraintes, un autre nom.
Fabien Junod explique: «L’un des avantages pour les bénéficiaires, maintenant, est qu’ils ont deux sources d’approvisionnement distinctes. Les Paniers du Cœur acceptent d’autres permis de séjour que les permis C ou B, ainsi que les réfugiés et les sans-papiers, en collaboration avec une structure parallèle appelée les Tisserands (du Monde).» Pratiquement, les Paniers desservent les personnes de nationalité suisse et les permis B et C. Les Tisserands s’occupent des requérants d’asile et sans-papiers. Quant au nouveau partenaire de la Centrale alimentaire du Nord vaudois, l’Eglise Adventiste, il dessert les permis S le mardi.
Evidemment, la dispersion des forces, et des moyens, dans ce domaine, n’est guère une bonne nouvelle. D’ailleurs, si l’antenne yverdonnoise vogue désormais de ses propres ailes, celle de Sainte-Croix est restée dans le giron des Cartons du Cœur Romandie, que préside donc Fabien Junod.
Le président de Cartons du Cœur Romandie se prévaut également d’une relation privilégiée avec les Aras et ajoute que les CSR (centres sociaux régionaux) d’Yverdon et d’Orbe «viennent régulièrement chercher des kits d’urgence à notre centrale pour les personnes qu’ils jugent en situation d’urgence, et dont les besoins ne peuvent être couverts immédiatement pour des raisons administratives». Cartons du Cœur assure trois fois l’an une aide ponctuelle d’une valeur pouvant atteindre 500 francs, en fonction de la typologie de la famille bénéficiaire. Et de mettre encore en avant la collaboration avec Adra et SOS Mamans à Yverdon-les-Bains.