Yverdon-les-Bains – Trois-cents bandes-dessinées de la série Boule à zéro ont été offertes à des enfants hospitalisés en pédiatrie.
Rendre possible un moment d’évasion aux plus jeunes, l’esprit loin de leur propres épreuves, avec une lecture concernante: tel est l’idéal de l’opération «Boule à zéro». Lancé en 2015 par le festival BDmania, le projet a déjà distribué 5410 exemplaires de la bande-dessinée du même nom dans plusieurs hôpitaux de Suisse romande. Le déploiement en Suisse allemande est actuellement dans les starting-blocks.
Ce lundi, Alain Carrupt, cheville ouvrière de l’opération, remettait 300 albums au service pédiatrique de l’hôpital d’Yverdon-les-Bains. à ses côtés, différentes personnes impliquées dans cette action, dont Markus Messerer, membre de la direction de la société de vente en ligne Brack, l’un des principaux sponsors, aux côtés du marathon cycliste indoor de la Broye.
Séquence émotion
«Un petit bijou de tendresse, de justesse et d’humour»: ce sont les mots avec lesquels une maman d’un enfant en chimiothérapie a décrit la BD dans une lettre adressée à Alain Carrupt. Le Fribourgeois, qui revend des livres d’occasion pour financer l’édition de l’œuvre, consacre une solide part de son énergie de jeune retraité dans l’opération. Des trémolos dans la voix, l’homme ne pouvait pas cacher son émotion lors de la remise des exemplaires.
Boule à zéro relate les aventures d’une jeune fille atteinte d’une leucémie: un sujet pour le moins délicat à aborder, en particulier avec des enfants hospitalisés. «On ne voulait pas faire peur. On a donc formé un véritable comité de lecture pour s’assurer que l’histoire n’était pas trop tragique, tout en restant vraie et pleine d’humour», explique Séverine Berger, animatrice et représentante de l’Association Hospirécré, chargée de divertir les jeunes durant leur séjour en pédiatrie.
Au vu de son succès, le pari semble largement réussi pour «Boule à zéro». La BD peut être commandée sur le site BDmania.ch. à l’achat d’un exemplaire, deux autres seront donnés à des hôpitaux.
Marine Brunner