Ski de fond – Swiss cup Noélie Brandt s’est hissée à deux reprises parmi les six meilleures athlètes M18, cette semaine à Campra. Mieux, elle a terminé meilleure Romande M20, mercredi lors du 10 km classique.
Profiter de la période entre Noël et Nouvel An pour digérer tranquillement la bûche et se reposer? Très peu pour Noélie Brandt. La Tapa-Sabllia a aligné trois épreuves, entre lundi et mercredi, en Coupe de Suisse à Campra (TI). «C’était une première pour moi, je n’avais jamais concouru trois jours de suite. Ce n’était pas évident, je sens bien mes jambes et mes muscles, lâchait la fondeuse à l’issue de sa dernière course, hier. Heureusement qu’il y avait vingt-quatre heures entre chaque départ. Cela m’a permis de me reposer les après-midis, même si nous avions à chaque fois la reconnaissance pour l’épreuve du lendemain.»
Noélie Brandt avait choisi de faire une semaine un peu plus calme avant Noël, après avoir aligné les entraînements intensifs les jours précédents. Et heureusement, car la Nord-Vaudoise a peiné à trouver l’or blanc. «J’ai été skier aux Cluds et à Mauborget. Il y avait tellement peu de neige que je devais slalomer entre les taupinières!»
L’absence de sessions intenses dans les jours précédant son arrivée au Tessin s’est toutefois fait quelque peu ressentir lors des qualifications du sprint classique, lundi. «J’espérais mieux m’en sortir, mais on va dire que ça m’a servi de tour de chauffe. Et j’ai quand même réussi à me qualifier pour les quarts de finale juniors, qui se sont bien mieux passés.»
«La course est partie fort, il y avait des skis et des bâtons partout!»
Lors de ceux-ci, elle a en effet terminé 3e de sa série, les deux premières étant qualifiées pour les demi-finales. «J’espérais être repêchée parmi les lucky losers, c’est-à-dire faire partie des deux meilleures 3es. Ça n’a pas été le cas, mais au final, je finis quand même 15e chez les M20.» Un bon résultat pour celle qui appartient à la catégorie d’en-dessous, les M18.
La Tapa-Sabllia s’est ensuite alignée sur le 7,5 km style libre, mardi, sur lequel elle a brillé en juniors. «Il fallait parcourir deux fois la même boucle. J’ai bien géré mon effort pour avoir encore assez d’énergie au deuxième tour, s’est-elle réjoui. Comme les départs avaient lieu toutes les trente secondes, je voyais la concurrente précédente devant moi et ça m’a motivée.» Suffisamment pour se classer au 8e rang chez les M20, réalisant au passage le 4e chrono des skieuses âgées de moins de 18 ans (23’23).
Mais Noélie Brandt n’entendait toutefois pas s’arrêter en si bon chemin, sur une piste qu’elle connaissait déjà partiellement pour y avoir disputé les finales de l’Helvetia Nordic Trophy il y a deux ans. Hier, pour sa dernière course tessinoise de la semaine, la fondeuse a pris le départ du 10 km classique. Un départ mouvementé, puisque les dames et les juniors se sont élancées en même temps. «C’est parti fort, il y avait des skis et des bâtons partout! Il fallait faire attention. Mais j’ai une nouvelle fois réussi à bien gérer ma course pour avoir de l’énergie jusqu’au bout. Il avait neigé le matin, mais ça s’est arrêté avant la compétition. Donc les traces étaient nickel, ça glissait bien.»
«Les encouragements sont généralement un bruit de fond pour moi, car je suis très concentrée.»
Il a ainsi fallu à peine plus d’une demi-heure (33’44) à la fondeuse pour boucler ses trois tours d’un parcours très exigeant et technique. De quoi terminer 12e et meilleure Romande en M20, en plus de se classer une nouvelle fois dans le top 10 (6e) des athlètes de moins de 18 ans au départ.
«Je vise le top 5 en M18, donc mes résultats de Campra correspondent à mon objectif. Les courses se sont mieux passées que lors de la première compétition de la saison à Ulrichen, début décembre. J’ai mieux réussi à être pleinement dans la course, j’ai retrouvé le rythme», soulignait Noélie Brandt. Elle ne s’est en revanche pas encore tout à fait habituée à l’absence de spectateurs. «Je me rappelle que lors des finales de l’Helvetia Nordic Trophy, il y avait beaucoup de monde à l’une des montées. Cette fois-ci, il n’y avait que nos entraîneurs, qui s’étaient répartis le long du parcours pour nous soutenir. Ça fait un peu bizarre, même si les encouragements sont généralement un bruit de fond pour moi, car je suis très concentrée. Je me parle à moi-même, je réfléchis aux points techniques et aux passages suivants.»
Sa dernière course achevée, Noélie Brandt ne s’est pas éternisée au Tessin. Elle a repris la route pour profiter de quelques jours dans le Nord vaudois, où elle a fêté le passage à la nouvelle année. Qu’on lui souhaite pleine de réussite.
