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Des trains bondés pour les 100 ans du tunnel du Mont-d’Or

18 mai 2015

Vallorbe – La manifestation ayant permis de célébrer l’anniversaire de la ligne ferroviaire a attiré la foule, entre Frasne et la Cité du fer, durant le week-end.

L’autorail a été plein à chaque navette entre Frasne et Vallorbe. © Pierre Blanchard

L’autorail a été plein à chaque navette entre Frasne et Vallorbe.

Les organisateurs des festivités du 100e anniversaire du tunnel du Mont-d’Or ont été plus que comblés. L’autorail, qui a assuré la navette entre Frasne et Vallorbe, a été bondé à chaque voyage, semblable à un métro aux heures de pointe. De surcroît, les échanges scolaires franco-suisses ont été particulièrement appréciés par les élèves et leurs enseignants.

Ainsi, les manifestations organisées durant ce week-end de l’Ascension ont attiré les badauds dans tous les villages situés à proximité de la ligne. Elles ont eu pour point d’orgue la journée officielle de samedi, qui a vu de nombreuses personnalités monter dans le train.

Le public écoute la conseillère d’Etat Nuria Gorrite lors de son discours à la gare de Vallorbe. © Pierre Blanchard

Le public écoute la conseillère d’Etat Nuria Gorrite lors de son discours à la gare de Vallorbe.

En matinée, à Vallorbe, les syndics de la région ont rejoint le président du Grand Conseil vaudois, les députés et d’autres personnalités à bord de l’autorail construit en 1960. Une équipe de cheminots, férus de l’histoire du rail, les attendaient pour faire vivre ce train de la Société Autorails de Bourgogne Franche- Comté, qui a favorisé le développement des régions périphériques. Le convoi a rejoint Frasne, en s’arrêtant deux minutes à la station Les Longevilles-Rochejean, à Labergement Sainte-Marie et à Vaux-et-Chantegrue, pour permettre aux invités de ces villages de se joindre à la fête.

Toutes les gares de la ligne ont, en effet, repris vie le temps d’une semaine et ont connu une affluence record avec les attractions mises sur pied pour l’occasion.

Toutes ont évoqué, au traves d’expositions, l’histoire de la ligne et ses heures de gloire, avec la présence de trains devenus mythiques. Parmi les attractivités, à relever la présence du Coni’fer, qui circule sur la ligne Pontarlier Vallorbe et qui avait été abandonné après la réalisation du tunnel du Mont-d’Or. Une collection de vieilles voitures pouvait être contemplées à Labergement- Sainte-Marie, alors qu’à Vallorbe, sur le quai numéro deux, Roland Brouze a exposé et mis en vente sa collection de photos retraçant les instants forts du percement du tunnel.

Eric Pieczak et Georges Pinquié étaient aux commandes de cette rame de TGV, qui a établi le record du monde de vitesse sur rail, le 3 avril 2007. © Pierre Blanchard

Eric Pieczak et Georges Pinquié étaient aux commandes de cette rame de TGV, qui a établi le record du monde de vitesse sur rail, le 3 avril 2007.

«Cette journée rappelle de nombreux souvenirs personnels, puisque mon père et mon grand-père ont été cheminot à Vallorbe. Ce qui est remarquable, c’est le trait d’union que l’ouvrage maintient aujourd’hui entre le Nord et le Sud de l’Europe et, surtout, entre les populations qui bordent la ligne. Il fait fi des frontières politiques», témoigne Michel Béguelin, l’ancien conseiller aux Etats du canton de Vaud.

Ce point de vue a été largement partagà dans les discours officiels. Le retour sur Vallorbe a été effectué dans la rame de TGV qui a battu le record du monde de vitesse sur rail en avril 2007, à 200 kilomètres de Paris. «Nous sommes arrivés progressivement à 574,8 km/h, explique Eric Piezack, conducteur de la rame au moment de l’exploit. J’éprouve la sensation du devoir accompli, en ayant rempli la mission qui m’a été confiée», explique le cheminot retraité. Il souligne, aussi, que les données techniques enregistrées pendant le record et sa préparation ont servi à l’amélioration des rames de TGV.

Pierre Blanchard