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Des travaux à travers champs

2 avril 2015

Nord vaudois – La route Mathod, Suscévaz, Ependes devrait être refaite à neuf d’ici 2019. Un projet qui contraindra les agriculteurs à passer par Yverdon ou Orbe pour accéder à leurs terres.

Les ponts et la route devraient être élargis, d’ici 2019, pour permettre aux véhicules de croiser, et le tronçon ne sera plus limité à 18 tonnes. © Michel Duperrex

Les ponts et la route devraient être élargis, d’ici 2019, pour permettre aux véhicules de croiser, et le tronçon ne sera plus limité à 18 tonnes.

C’est un projet conséquent qui se prépare sur la route qui relie Mathod à Ependes. Le tronçon de trois kilomètres de long sera réhabilité et ses trois ouvrages, qui permettent de traverser le Mujon, le Canal Oriental et la Thièle, seront démolis pour être refaits à neuf.

«Les ponts sont en mauvais état et ils sont irréparables, expliquait Claude Muller, responsable de région à la Direction générale de la mobilité et des routes, lors de la séance d’information organisée mardi. Ils doivent donc être remplacés et nous profitons de l’occasion pour refaire la route.» Bien que le projet, qui coûtera entre cinq à dix millions au Canton (le crédit passera devant le Grand Conseil l’an prochain), et qui devrait se faire entre l’été 2016 et la fin de l’année 2018 en trois étapes, est «un plus pour la région», il donne, cependant, des sueurs froides à quelques agriculteurs.

«Notre exploitation est du côté de Mathod, alors que nos cultures sont vers Ependes, explique Willy Stoll. Pour transformer une partie des récoltes et pour nous rendre dans les champs, sans le pont de la Thièle, nous devrons faire un détour par Yverdon-les-Bains, ou par les Etablissements pénitentiaires de la plaine de l’Orbe. Vous imaginez les convois de tracteurs à travers la ville?»

Une séance entre le maraîcher et les chefs de projet a été planifiée avant la mise à l’enquête, qui devrait se faire à la fin du mois, pour tenter de trouver une solution. «Les travaux pourraient être faits entre les mois de novembre et février», souhaite Willy Stoll, qui estime que deux-cents trajets sont faits par jour durant la belle saison, pour se rendre dans les champs. Mais «il n’est pas possible de faire de travaux de génie civil en hiver» et le fait de placer des ponts provisoires est une solution jugée «disproportionnée» par les chefs de projet, vu la fonction du tronçon et les coûts que ça engendrait.

«Il faut bien avouer que ça nous arrange aussi que cette route soit refaite», conclut Willy Stoll, qui espère qu’une solution sera trouvée sans qu’il ait besoin de faire opposition.

Muriel Aubert