Sur le Balcon du Jura, le corps électoral a dit oui aux éoliennes. A Sonvilier (BE), le nom l’a emporté.
Alors que le corps électoral de Bullet a donné le feu vert au projet de parc éolien de la Grandsonnaz, celui de Sonvilier, dans une proportion proche – 51,3% de «oui» à Bullet, 53,6% de «non» à Sonvilier – a rejeté le projet intercantonal qui concerne le Val de Ruz (NE) et Sonvilier, commune du Jura bernois.
A l’issue de l’acceptation populaire sur le Balcon du Jura, confortée par celui des trois autres communes concernées qui se sont exprimées favorablement en 2022 déjà, Christian Bernet, porte-parole des Services industriels de Genève, porteur du projet au travers de la société Ennova, a exprimé sa satisfaction: «Ce vote est réjouissant. Il montre que la population est prête à s’engager en faveur des énergies renouvelables sur son territoire.»
Le parc éolien de la Grandsonnaz est prévu sur les hauts des Communes de Bullet, Mauborget, Fontaines-sur-Grandson et Fiez. Les quinze éoliennes planifiées devraient produire 90 gigawattheure (GWh) par années, soit de quoi répondre aux besoins en électricité de quelque 24 000 ménages. Cinq éoliennes sont prévues sur le territoire de Bullet.
On rappellera que le projet dépend de l’issue des recours déposés par quatre ONG au Tribunal cantonal.
La partie neuchâteloise
A la suite du vote négatif de Sonvilier, le comité de soutien au projet et la Sàrl. La Joux-du-Plâne-L’Echelette ont exprimé leur déception.
Quant à la Société des forces électriques de la Goule SA, elle souligne que cette décision ne remet pas en question sa volonté de proposer à terme davantage d’électricité.
Pratiquement, le résultat du vote signifie l’arrêt du développement de la partie bernoise du projet. Groupe E Greenwatt se concentre désormais sur la partie neuchâteloise du parc, dont la procédure d’autorisation est en phase finale. La participation financière de la population de Val-de-Ruz à la construction de l’une des trois éoliennes prévues, au travers de la Société coopérative l’éolienne des Quatre Bornes, n’est pas remise en cause.
