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Des voleurs de ruches ont à nouveau sévi

2 décembre 2014

Comme cela avait déjà été le cas l’an dernier, des apiculteurs du Nord vaudois et du Gros-de-Vaud se sont fait piller du matériel et des colonies d’abeilles. Une plainte a été déposée.

Le lieu où les ruches de Ruth Erismann et les cadres d’abeilles ont été dérobés à Cronay, entre les petites ruches (à g.) et les deux places vides (à dr.). © Juillerat

Le lieu où les ruches de Ruth Erismann et les cadres d’abeilles ont été dérobés à Cronay, entre les petites ruches (à g.) et les deux places vides (à dr.).

«Je me suis fait voler cinq petites ruches avec six cadres à l’intérieur à la fin du mois d’octobre et au début novembre», indique Ruth Erismann, de Gossens, présidente des apiculteurs du Nord vaudois. Au printemps, on m’avait déjà dérobé huit cadres à miel et ces pilleurs de ruches avaient également commis quelques dégâts».

Le larcin s’est produit à Cronay, là où son prédécesseur à la tête de la section, Jean-Paul Cochard, a aussi ses ruches. «Comme si nous n’avions déjà pas assez de problèmes avec les maladies de ces dernières années et les cultures traitées, qui ont causé de grosses pertes ces dernières années, signale ce dernier. Si seulement la police, auprès de laquelle une plainte a été déposée, pouvait trouver ces voleurs». La perte de Ruth Erismann se monte à quelque 1500 francs. Car l’amour des abeilles, l’achat et l’installation des ruches, les soins réguliers portés aux «élevages» et la récolte du miel représentent à la fin du compte une somme impor tante. D’autant plus qu’après les vols, il faudra bien relancer de nouvelles colonies.

Parasites humains

La présidente signale que d’autres méfaits ont été perpétrés dans le Nord vaudois, notamment à Vallorbe et à Corcelles-Concise, chez Monsieur Hugonet. On en signale également à Villars-le-Terroir, dans le Gros-de-Vaud. Et encore, tous les apiculteurs ne font pas état de leur cas. En revanche et compte tenu de ce nouveau fléau, certains ont commencé à se protéger contre ces voleurs en allant jusqu’à poser des caméras.

Apiculteur à Yverdon-les-Bains depuis plus de vingt ans et possédant des ruches dans quatre villages des environs, Marcel Jud avait lui aussi été la victime de vols en 2013. À tel point qu’il avait dû cadenasser ses ruches. «L’an dernier, une bonne trentaine de collègues avaient subi le même sort, indique- t-il, mais cette année, je n’ai pas subi de préjudice. À son avis, ce sont d’autres apiculteurs qui volent ces ruches et il faut être vigilant. Car quelqu’un qui vient boutiquer autour d’une ruche, sans rien avoir à y faire, est quand même repérable!»

Suite à la plainte déposée et compte tenu du fait que ce nouveau fléau des ruches est en recrudescence, il reste maintenant à souhaiter que la police trouve la piste de ces nouveaux parasites humains.

Roger Juillerat