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Deux compétiteurs pour une place

14 août 2015

Football – Coupe de Suisse – Bavois affronte Wil, demain aux Peupliers, avec Marco Grosso au but. Christopher Meylan ayant été titularisé à Lancy, l’incertidude règne sur le statut de numéro 1. Entretien avec les intéressés.

Christopher Meylan (à gauche) et Marco Grosso (à droite), deux compétiteurs qui s’apprécient. © Michel Duperrex

Christopher Meylan (à gauche) et Marco Grosso (à droite), deux compétiteurs qui s’apprécient.

Avant d’affronter Wil en Coupe de Suisse, demain, une question reste en suspens au FC Bavois. Qui sera le gardien titulaire de Bekim Uka, cette saison? D’un côté du terrain, Christopher Meylan, 24 ans; de l’autre, Marco Grosso, 34 ans. Les deux se battent pour le même objectif à l’entraînement: être le numéro 1. Ce sont, en quelque sorte, les Courtois et Cech du terrain des Peupliers… le long nez du Belge et le casque du Tchèque en moins.

Malgré l’enjeu, les deux gardiens s’entendent parfaitement. «Il le faut, assure Christopher Meylan. On ne doit pas être des robots qui arrivent à l’entraînement, font leurs exercices et repartent sans se calculer.» Marco Grosso ajoute qu’il faut un échange, une entente entre les deux gardiens: «Chacun souhaite devenir le meilleur, mais il ne doit pas s’agir d’une compétition malsaine.»

Compétiteurs, pas rivaux

«On n’est pas des adversaires, mais des compétiteurs», tranche le plus jeune des portiers, avant que son ainé n’ajoute: «Même si on est sur le banc, on est à fond derrière l’équipe. La saison passée avait aussi commencé avec cette incertitude, quand j’étais en concurrence avec Daniel Passera.» Au final, l’Urbigène était devenu le titulaire, jouant presque tous les matches de championnat. Il y a dix ans, une telle situation l’aurait certainement perturbé. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Une sagesse que Marco Grosso estime avoir acquise au fil des années.

Même s’ils ne sont pas assurés d’être le choix numéro 1 sur la saison, les deux s’entraînent sérieusement et avec le sourire. Christopher Meylan retrouve d’ailleurs ses automatismes depuis la fin de la saison passée, alors qu’il avait longtemps été éloigné des terrains à cause d’une blessure: «Je suis sur la bonne voie. C’est surtout la stabilité et la constance que je dois retrouver.»

Chacun est conscient qu’il peut, aussi, être remplaçant. «Jouer un match sur deux ne serait pas viable sur le long terme», affirme Christopher Meylan. «Une défense a besoin d’automatismes, explique Marco Grosso. Si on changeait à chaque match de gardien, ce ne serait pas positif pour l’équipe.»

Les deux assurent, donc, qu’il vaut mieux qu’il y ait une hiérarchie, mais qu’elle soit «non fermée». En d’autres termes, que la place de titulaire ne soit pas bloquée. «Il est possible qu’on ait chacun une baisse de forme, pense Christopher Meylan. Il faut que chacun comprenne qu’il peut être amené à jouer à tout moment.»

Leur dernier duel date de 2013. Marco Grosso, avec Azzurri Lausanne, et Christopher Meylan, avec Bavois, s’étaient affrontés lors du dernier match des qualifications pour la Coupe de Suisse 2014- 2015. Ironie du sort, les deux étaient dans le contingent bavoisan pour affronter YB la saison passée, mais c’est Passera qui avait été aligné. «Je préfère jouer le championnat que la Coupe, pour évoluer plus régulièrement, tranche clairement Marco Grosso. Même s’il y a Young Boys en face.»

Demain soir, ce dernier sera dans les buts. Après la rencontre, les deux portiers auront joué chacun un match. Qui sera sur le terrain contre Yverdon Sport, en championnat, mercredi prochain? «Ce n’est pas encore décidé», répond Bekim Uka.

 

En outsider face à Wil

En confiance après sa victoire au bout du bout à Lancy, le FC Bavois aborde l’esprit tranquille son premier tour de Coupe de Suisse, face au pensionnaire saint-gallois de Challenge League, Wil. Ce sera le premier match, en tant que titulaire dans cette compétition, de la carrière de Marco Grosso. Coup d’envoi demain, à 18h aux Peupliers.

Sandozan Kandasamy