Deux familles s’affrontent en chanson
28 janvier 2014Domiciliés à Champagne et à Thierrens, les Baselgia et les Chevalley participent à l’émission de la rTS «Un air de famille», qui fait la part belle au chant. Reportage en coulisses.

Famille Baselgia (Champagne) Laurie (16 ans), Marcel (51 ans), Sandrine (21 ans) et Marielle (23 ans) ont reçu la visite de la RTS.
Avec les Baselgia et les Chevalley dans les douze participants retenus, la région est bien armée pour défendre le sacre des Crisinel, de Denezy, lors de cette deuxième édition de l’émission musicale «Un air de famille». Mais avant de songer à l’explication finale du 15 juin, ils doivent se montrer convaincants durant la phase éliminatoire. A cette occasion, le public sera amené à voter pour déterminer les six familles propulsées en finale sur la base de présentations diffusées les samedi soir, dès le 12 avril sur la chaîne RTS 1. La Région Nord vaudois a assisté au tournage des séquences en immersion dans le quotidien des Baselgia et Chevalley, à Champagne et Thierrens, deux communautés pour lesquelles le chant fait office de ciment familial.
Cassée la voix
Des notes de piano accompagnées de voix mélodieuses proviennent de la demeure des Baselgia en ce samedi matin. Dernière répétition du chant destiné à être filmé en dernière partie du sujet de trois minutes de la RTS. Si, de la rue, tout semble bien en place, le bémol vient de l’extinction de voix de Marielle, 23 ans. L’aînée des trois filles inscrites à «Un air de famille», expliquera plus tard devant la caméra que ni l’oeuf cru ni les pommes de terre n’ont eu raison de cet aléa. Une première fausse note aussi imprévisible et inmaîtrisable que potentiellement dommageable pour la prestation des siens.
L’arrivée des quatre collaborateurs de la RTS laisse au second plan ces considérations. Le réalisateur Julian Nicole-Kay et Benoît Crettenand, le preneur de son, parviennent à réinstaller la confiance en se lançant des piques ou en critiquant avec bienveillance certains éléments de l’intérieur des Baselgia, dont un Père Noël oublié sur le meuble du salon.

Famille Chevalley (Thierrens) Vincent (21 ans), Myriam (44 ans) et Lucie (19 ans) tenteront de faire autant bien que la famille Crisinel.
Durant la session de questions-réponses orchestrée par le réalisateur, on apprend que la passion vouée au chant choral est née chez Marcel lorsqu’il était âgé d’une vingtaine d’années. Il a transmis le virus à ses filles et les a en outre dirigées dans des ensembles choraux.
Suit une demande surprise, qui désarçonne quelque peu le quatuor : entonner un air a cappella. Les Baselgia doivent ensuite imaginer deux énoncés visant à inciter le public à voter pour eux. Le premier destiné à la télévision, le second pour la page Facebook. Le passage des collaborateurs de la RTS se termine par l’enregistrement d’une chanson en romanche, préparée celle-ci. «C’est en quelque sorte un hymne familial», précise Marielle, figurante mais solidaire autour du piano, en référence à l’origine grisonne de son père.
Ficelle en conclusion
Le chien Ficelle met un point d’honneur à accueillir comme il se doit les trois représentants de la RTS, il s’agit de l’autre équipe de tournage, venus s’immerger, l’espace de quelques heures, dans la vie des Chevalley, à Thierrens. Chez eux, le chant fait aussi partie du quotidien. Vivant sous le même toit, Myriam, Vincent, Lucie et Jacques, le papa (il n’a pas souhaité participer à l’émission car les siens voulaient se produire en anglais), s’amusent à chanter à quatre voix, le plus faux possible, lors des repas.
Avec une assurance sans doute liée à ses nombreuses montées sur les planches à la revue de Thierrens, Myriam lance les débats. La musique accompagne sa vie depuis toute petite. En guise d’illustration, elle cite ses nombreuses participations à des choeurs, puis, plus tard, à des groupes, avec ou sans son mari. Son fils Vincent, 21 ans, souligne la place importante de la musique dans l’éducation qu’il a reçue. Un brin intimidée, Lucie, 19 ans, abonde dans son sens : «J’en écoute tout le temps dans la voiture ou sous la douche», ajoute-t-elle. La chanson du trio, avec Vincent à la guitare, sera filmée dans une autre pièce. Comme pour apporter sa contribution à la démarche familiale, Ficelle, sortie de la maison, aboie en fin de prestation.
Collaborations musicales
Les Chevalley et leurs homologues de Champagne ont déjà vu leurs univers musicaux s’imbriquer. En effet, «le fils Baselgia (absent de l’aventure, nldr.) est le bassiste d’un groupe dans lequel je joue de la trompette et ma femme chante. Ma fille a par ailleurs été dirigée par Marcel dans un choeur», relève Jacques Chevalley. Reste à espérer que leurs talents se croiseront une nouvelle fois à l’occasion de la finale d’un «Air de famille».