Christian Weiler et Giuseppe «Pepe» Alfonzo vont au-devant de leur plus grand défi politique: aider le PLR à conserver la majorité à la Municipalité.
Des quatre candidats PLR à la Municipalité d’Yverdon-les-Bains, Christian Weiler et Giuseppe Alfonzo sont les deux à vouloir faire leur entrée à l’Exécutif. Jean-Daniel Carrard et Gloria Capt se représentent et ils espèrent bien être rejoints par leurs deux colistiers pour conserver une majorité que le PS et les Verts convoitent, tandis que le candidat UDC se verrait bien lui aussi occuper l’un des sept sièges. Bref, il y a du monde dans le portillon de départ, et les deux nouveaux candidats PLR ont un joli défi devant eux jusqu’au mois de mars.
Ce qui est sûr, c’est que les deux hommes croient fermement en leurs chances, autant de par leur parcours qu’en raison du bilan de la Municipalité actuelle, qu’ils jugent tous deux excellent. «Je vous le dis sincèrement, une des choses qui m’ont donné envie de me lancer, ce sont les projets qui arrivent à Yverdon. C’est extrêmement motivant. Quand je vois ce que la Municipalité veut faire des Rives du Lac, c’est tout simplement magnifique. J’ai envie d’y contribuer. On doit changer la mentalité de cette ville, faire revivre le centre-ville et le lac. Nos jeunes vont faire la fête à Lausanne et Genève. Les projets engagés par la Municipalité leur redonneront la fierté et l’envie de faire vivre cette ville», explique Giuseppe Alfonzo, rejoint par Christian Weiler.
«Yverdon doit se réapproprier son lac, entre autres. Ce qui se fait dans ce secteur va dans ce sens, avec une école, les installations sportives, le port bientôt je l’espère… Il y a toute une dynamique à entretenir. Il y a la place d’Armes, aussi. Je l’ai connue sans voitures et les prochaines années vont changer la vie des Yverdonnois. Cette ville doit réussir sa mutation post-industrielle. Le tourisme ne suffit pas, il y a Y-Parc, les entreprises locales… On doit encourager ce terreau», enchaîne Christian Weiler. Giuseppe Alfonzo et lui veulent donc agir au quotidien pour leur ville en se mettant à disposition de leur parti. «Le PLR m’a proposé de me porter candidat et j’ai dit oui, après avoir parlé avec ma femme et mes enfants. C’est un engagement important», précise le Sicilien d’origine, à la retraite dans quelques mois et désireux, comme Christian Weiler, de se mettre au service de la Cité.
«Pour distribuer un gâteau, il faut déjà qu’il y ait un gâteau»
Christian Weiler a choisi le PLR comme une évidence. «Je me définis volontiers comme un entrepreneur médico-social. Une de mes philosophies, c’est que pour distribuer un gâteau, il faut déjà qu’il y ait un gâteau. Il faut des conditions-cadres pour donner. Je suis pour la responsabilité individuelle et je suis quelqu’un qui considère qu’on doit déjà se demander ce qu’on peut faire pour l’état, avant de se demander ce que l’état doit faire pour nous.»
«On fait tous du social, mais le social à 100%, ça n’existe pas.»
«Pepe»Alfonzo n’a pas hésité non plus à l’heure de s’engager en politique: le PLR lui convient très bien. «Pour moi, c’est le parti idéal, celui qui correspond à mes idées. Il ne va jamais dans les excès, ni d’un côté ni de l’autre. J’aime la stabilité, c’est une valeur importante dans de nombreux domaines. De par ma personnalité, de par mon implication, je suis naturellement très actif dans la vie locale. On fait tous du social, mais le social à 100%, ça n’existe pas.»
Christian Weiler, littéralement né à la rue du Lac
«Mon premier job a été nettoyeur, puis aide-infirmier, infirmier, chef-infirmier et enfin directeur médico-social.» Christian Weiler, 58 ans, a gravi les échelons dans sa carrière professionnelle, tout en participant à la vie de la communauté yverdonnoise. «J’ai notamment créé l’Association des habitants du centre-ville, et été à l’origine du Théâtre La Ribambelle, qui a réuni jusqu’à 200 enfants sur la place de l’Amitié.» Ce vrai Yverdonnois («Je suis littéralement né à la rue du Lac 48») est un passionné de football, qui a joué jusqu’en première équipe à Yverdon Sport. «Le foot a été une très belle école. On y apprend à respecter l’adversaire, ainsi que les règles du jeu», explique celui qui en est à sa troisième législature au Conseil communal. Il en a d’ailleurs été le président et a fortement apprécié cette période. «Je suis triste pour la présidente actuelle, Natacha Ribeaud Eddahbi car elle vit une année amputée de ce qui fait la beauté de ce poste, les nombreux événements auxquels elle aurait dû participer.»
Pepe Alfonzo, le Sicilien modèle d’intégration
Giuseppe «Pepe» Alfonzo est né voilà 64 ans à Collesano. Le Sicilien a ensuite vécu à Turin, puis est arrivé à Yverdon-les-Bains en 1978. «Je me suis toujours impliqué au niveau associatif, en plus de mon travail.» Titulaire d’un brevet fédéral de réviseur de citernes et devenu directeur de Lippuner SA, «Pepe» possède la double nationalité suisse et italienne, et il est l’instigateur du jumelage entre Collesano et Yverdon. Il n’a jamais cessé d’œuvrer concrètement pour l’intégration des Siciliens arrivant en Suisse. «J’aime les aider à trouver un travail, un logement, c’est important pour moi de les accueillir du mieux possible. Je sais que ce n’est pas évident d’arriver dans un nouveau pays, il faut y faire sa place. J’ai réussi mon intégration et je considère qu’il est de mon devoir d’aider les nouveaux arrivants à réussir la leur.» Actif au comité du Comptoir depuis 2007, il en est à sa deuxième législature au Conseil communal, ayant dû arrêter la première en cours de route à cause du travail.