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Deux nouveaux terrains pour les jeunes

26 juillet 2017 | Edition N°2046

Yverdon-les-Bains – Un projet de construction d’une aire de basketball et d’un terrain de football vient d’être mis à l’enquête. Ces installations devraient remplacer la piste de bicross.

Les 3000 m2 de l’ancienne piste de bicross d’Yverdon-les-Bains seront terrassés d’ici au 15 septembre. Deux terrains de sport pourraient y voir le jour. ©Michel Duperrex

Les 3000 m2 de l’ancienne piste de bicross d’Yverdon-les-Bains seront terrassés d’ici au 15 septembre. Deux terrains de sport pourraient y voir le jour.

La nouvelle est sortie dans la Feuille des avis officiels de vendredi dernier. Une construction «d’un équipement de type multisports sous le viaduc autoroutier de la N5», à Yverdon-les-Bains, a été mis à l’enquête publique. Jean-Daniel Carrard, syndic de la capitale nord-vaudoise, a confirmé qu’il s’agit d’un projet qui remplacera une partie de l’ancienne piste de bicross (voir ci-dessous). Celui-ci consiste à créer une aire de basketball et un terrain de football en gazon synthétique. Au total, ces deux aires, ainsi qu’une place de stationnement pour dix vélos et un support à graffitis, représentent une surface de près 640 m2.

«Les jeunes du quartier (ndlr : des Moulins) nous ont demandé un terrain de jeux, explique l’édile. Nous avons discuté avec eux et convenu que sous le viaduc, à l’abri de la pluie, c’était l’emplacement idéal. Grâce à cette aire, ils pourront se retrouver, tout en profitant de faire un petit peu de sport.»

 

Une idée lancée en 2011

 

Après être entrée en matière sur le fond et avoir trouvé un lieu, la Municipalité a entrepris les démarches pour redonner vie à ce lieu abandonné, depuis 2011, par l’ancien BMXClub d’Yverdon, à la suite de sa fusion avec la société sportive de Grandson –les deux associations ont été dissoutes afin de créer le BMXClub Nord vaudois.

«Le projet a été initié en 2011 par la Commune, rappelle Olivier Floc’hic, responsable de la communication de l’Office fédéral des routes (OFROU), qui est propriétaire du terrain. Normalement, lorsqu’il y a des demandes pour utiliser les terrains sous les viaducs, nous les refusons, car nous devons garantir un accès à l’infrastructure. Mais quand il s’agit d’un projet d’intérêt public, comme c’est le cas ici, nous regardons dans quelle mesure il est réalisable et à quelles conditions.»

Pour délivrer un accord de principe à la Ville -qui finance le projet-, l’OFROU a demandé à ce que des filets soient installés au-dessus de l’air de jeux -à une hauteur de 18 m selon les plans-, ainsi que des pare-ballons autour des terrains, mesurant 3 à 4 m de haut. «Ces exigences particulières sont nécessaires pour protéger non seulement les conduites et l’infrastructure du viaduc autoroutier, mais surtout les enfants, qui viennent jouer dessous. Car si la structure est abîmée par les lancés de ballons, des morceaux de béton pourraient tomber.»

La population a jusqu’au 20 août pour manifester leurs éventuelles oppositions au projet. Une convention réglant l’utilisation du terrain sera bientôt établie entre la Ville et l’OFROU. Et, selon le syndic, un préavis devrait être voté «prochainement » au Conseil communal de la Cité thermale, afin de trouver le financement nécessaire à la réalisation du lieu.

 

Terrain encore bosselé

 

L’OFROU, propriétaire du terrain, a demandé, en 2011, au BMX-Club d’Yverdon, qui l’utilisait comme piste de bicross, de quitter les lieux pour des raisons de sécurité. Fin 2016, il est revenu à la charge en imposant à l’association nord-vaudoise de mettre en oeuvre des travaux de démolition de la piste et de remise en état du terrain (lire La Région Nord vaudois du 14 février). Le mandat a été donné à l’entreprise Cand-Landi S.A., à Grandson, rappelle Steve Bonny, président du BMX-Club Nord vaudois, qui n’est pas au courant du nouveau projet. La facture que le club devra payer s’élève à environ 40 000 francs. La Ville d’Yverdon-les-Bains s’est portée garante de cette somme auprès de l’entreprise.

Pourtant, le chantier n’a pas encore débuté. Cand-Landi S.A., très occupé jusqu’ici avec les gros chantiers de l’Arsenal notamment, ne s’y attellera que d’ici à la mi-août. «Comme ce n’était pas urgent, nous avons un petit peu repoussé, précise Sylvain Homberger, sous-directeur de l’entreprise. Les travaux doivent être achevés au plus tard pour le 15 septembre.»

Christelle Maillard