Quatre matches au programme en treize jours: le destin d’Yverdon Sport se joue, dès samedi et la réception du FC Sion (18h), dans un enchaînement de rencontres charnières. On entre dans le moment le plus excitant du championnat.
La tension monte, la lutte en bas de classement est toujours aussi intense, et les rencontres du sprint final vont s’enchaîner à un rythme effréné. L’excitation est à son comble, et il s’agira à la fois de demeurer capable de garder la tête froide sur le terrain, tout en mettant suffisamment d’émotion dans chaque duel, dans chaque dribble, dans chaque attaque et chaque tir pour aller chercher les points du maintien.
Yverdon Sport a quatre «finales» à jouer: demain contre Sion (18h au Stade municipal), mercredi qui vient sur le terrain de Grasshopper (20h30), le samedi 17 à Winterthour (18h) et le jeudi 22, pour la réception de Zurich (20h30). Quatre confrontations, deux semaines après lesquelles ce sera tout ou rien, qui hérissent les poils des supporters yverdonnois.
«Ce sont des semaines anglaises qui nous attendent jusqu’à la fin, pas le temps de cogiter, pas de jour de congé, mais de la récupération, se projetait le latéral yverdonnois Anthony Sauthier, mardi soir, à chaud après le match nul 1-1 réalisé contre Saint-Gall dans la Cité thermale. Je pense que ça va passer par là: être prêts, bien récupérer, discuter avec le préparateur physique de ce dont on a besoin.» Il s’agira d’être au top physiquement et dans la tête aussi.
Il y a surtout ces deux rencontres à l’extérieur, face à Grasshopper et à Winterthour, les deux équipes qui ne comptent qu’un point de retard sur les Verts, qu’il faudra absolument bien négocier. Devoir jouer ces matches sur la route n’est clairement pas un cadeau. «Mais on a aussi trois matches à la maison durant ce tour final, tempère le Genevois d’YS. Devoir se rendre à Saint-Gall aussi aurait constitué une mauvaise nouvelle, parce que là-bas, on sait très bien que c’est toujours compliqué.»
«On a les moyens de le faire»
Tout peut basculer d’un côté comme de l’autre à chaque journée, désormais. C’est avant tout la dernière place, synonyme de relégation directe, qu’il faut absolument éviter. Et celle de barragiste si possible aussi.
Face à Saint-Gall, les Yverdonnois ont montré, du point de vue des intentions en tout cas, tout ce qu’il ne faut pas faire lors de la première mi-temps, et ce qu’il est nécessaire d’entreprendre durant la seconde période. «Il ne faut pas se dire qu’on n’est pas capables de le faire, qu’on a un mauvais groupe et qu’on va descendre à coup sûr, car on a vu qu’on a les moyens de le faire, et on va le faire tous ensemble, reprenait Anthony Sauthier. Peut-être que cette première mi-temps contre Saint-Gall va nous faire réfléchir à ce qu’il ne faut pas reproduire, et on va bien travailler pour être prêts.»
Il est clair que l’entame de match des Verts face aux Brodeurs a soulevé des inquiétudes dans les tribunes, avant la réaction après le thé. «Nous aussi on l’a été, reconnaissait encore celui qui portait le brassard de capitaine, mardi. Dernièrement, on a été bons contre Lucerne, contre YB et également Servette, notamment. On a pris des points, mais malheureusement contre Lucerne et à Berne, on a fait des matches nuls, des points qu’on a potentiellement perdus. Pour cette fin de championnat, je préfère jouer peut-être un peu moins bien, mais obtenir les trois points, que d’être jolis à voir et qu’à la fin on se fasse avoir.» Peu importe la manière, à présent, YS doit avancer.
