Deux Yverdonnois en Serbie pour défendre la Suisse de l’ovalie
24 novembre 2010Rugby – Equipe nationale – Cyril Coulot et Loïc Reffet portent le maillot à croix blanche cette saison. Tous deux étaient à Belgrade le week-end dernier. Récit.
Ils sont grands, forts et ont des gros bras, les hommes du XV de Serbie. Mais en braves rugbymen qu’ils sont, les Suisses, battus 18-15, n’ont cédé que lors d’arrêts de jeu… très longs. Les joueurs du RC Yverdon Loïc Reffet et Cyril Coulot étaient de la délégation helvète, reçue en grande pompe à l’ambassade suisse à Belgrade, costard-cravate, puis en tricot de labeur le lendemain, pour huitante minutes d’un duel musclé.
Il s’agissait de la deuxième sélection de Loïc Reffet, le demi de mêlée de Mathod, exilé à Bordeaux pour ses études, et la troisième cape du troisième ligne yverdonnois Cyril Coulot. Un honneur: «On est toujours surpris, mais surtout très motivés, souligne Loïc Reffet. Je suis ainsi les traces de mon oncle qui a également porté le maillot national!»
A Belgrade, les deux étaient titulaires et ont disputé toute la rencontre. Forcément, du résultat, ils sont un peu déçus. «On savait qu’on aurait une équipe lourde et rugueuse face à nous. Mais on accepté le défi et on n’a pas su déplacer le jeu sur leurs points faibles», regrette Cyril Coulot, estimant qu’à titre personnel, il n’a pas assez pesé sur le jeu. «On a péché dans la conservation du ballon, jouant trop dans les zones au près. Forcément, vu mon poste, je me sens responsable», renchérit Loïc Reffet.
A 23 ans pour ce dernier et 24 ans pour son compère, les deux universitaires -Cyril Coulot étudie à Lausanne- ont l’avenir devant eux avec l’équipe nationale, dont les prochaines échéances sont en mars. Et si, dans le vestiaire, on parle français, anglais et suisse-allemand, c’est l’entente cordiale qui règne au sein de l’effectif. «Il y a une concurrence saine. J’ai vraiment du plaisir à y être», souligne le troisième ligne. «Ça donne envie d’être à la hauteur, de tout faire pour rester dans l’équipe», poursuit le Bordelais. Les deux éprouvent également une joie toute particulière à évoluer au niveau international. «Même si on reste bien conscient qu’il s’agit là d’un niveau amateur.» Pour cette Suisse-là, ils sont prêts à tout plaquer. Surtout leurs adversaires!